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L’exposition « La Tempête – Acte II » au Centre régional d’art contemporain Occitanie / Pyrénées – Méditerranée poursuit l’exploration de ce sujet récurrent de l’art qu’est le tumulte des éléments et la peur mêlée de fascination qu’il suscite.

« La Tempête – Acte II » poursuit l’exploration des orages intérieurs

Le Centre régional d’art contemporain Occitanie / Pyrénées – Méditerranée présente le deuxième volet de l’exposition « La Tempête », qui reprend le titre de la pièce de théâtre shakespearienne, comme signe d’un fil rouge que l’on peut tracer à travers l’histoire de l’art. A travers les œuvres d’une soixantaine d’artistes majoritairement contemporains mais aussi plus anciens, l’exposition illustre en effet la permanence dans l’art du thème de la tempête en tant que symbole des déchaînements aussi bien extérieurs qu’intérieurs, naturels qu’émotionnels.

A travers un nouvel accrochage, la production d’œuvres spécifiques et la présentation d’une installation d’œuvres graphiques, les sculptures, installations et peintures réunies dans ce deuxième acte se concentrent sur un orage imminent : la tempête intérieure qui peut succéder à une renaissance et qui naît du choc entre l’espoir et la désillusion. Le parcours nous fait suivre l’évolution de cette tempête, de ses signes annonciateurs à son déchaînement…

Nos tempêtes intimes vues par Franck Scurti, Yan Pei-Ming et Hippolyte Hentgen

Dans la première salle, les prémisses de la tempête, les nuages et la pluie, sont évoquées par des œuvres de petit format. Du vinaigre tombant par gouttes sur un bloc de marbre noir le ronge peu à peu dans l’installation Time Lapse de Michel François puis on franchit le rideau de pluie, surface verticale faite de PVC et de feuille métal miroir, l’installation intitulée Golden section d’Ann Véronica Janssens et Michel François, pour se retrouver au cœur du déchaînement des forces naturelles.

Au fil des salles se déploie un univers inquiétant et sous-tendu de violence qui semble prête à éclater. Des Å“uvres aussi variées que la sculpture Nunchaku de Philippe Perrin, reproduction géante de cette arme de combat asiatique, la sculpture Le modèle, (La Quatrième Pomme, un hommage à Charles Fourier) de Franck Scurti, pomme en plâtre partiellement détruite dont un tube d’inox le trognon, la peinture Fleurs noires des funérailles, souvenir du père de l’artiste de Yan Pei-Ming, ou encore l’installation Le Monstre d’Hippolyte Hentgen, évoquent les peurs de l’enfance, les craintes irrationnelles et instinctives, nos tourments intérieurs existentiels mais aussi, ensuite, le calme et la possibilité de renaissance qui succèdent à la tempête.

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