ART | EXPO

Performance !

06 Oct - 14 Jan 2018
Vernissage le 06 Oct 2017

L’exposition « Performance ! » au Tripostal, à Lille, met en lumière la pratique de la performance dans l’art contemporain. Images, objets, happenings et œuvres chorégraphiques, vidéo ou musicales retracent l’histoire de ce médium singulier de ses pionniers aux créateurs actuels.

L’exposition « Performance ! » au Tripostal, à Lille, revient sur l’histoire et les multiples formes que revêt cette pratique depuis les années 1960 à travers des images, objets, happenings, œuvres chorégraphiques, vidéo ou musicales.

La pratique de la performance dans l’art contemporain

A l’occasion des quarante ans du Centre Pompidou, Lille accueille une de ses expositions hors les murs en se concentrant sur une des facettes de sa collection : la performance. Une sélection d’œuvres majeures et de créations récentes, des pionniers de la discipline comme d’artistes émergents, illustrent les enjeux et les questionnements d’une pratique qui transforme le rapport entre l’artiste, l’œuvre et le public.

Dans les vastes espaces du Tripostal sont mis en lumière les multiples dimensions de la performance : le mouvement, les gestes et les sons. Epousant les modalités d’une pratique qui bouleverse les catégories, le parcours bouscule la pratique de l’exposition. Construit autour de trois axes, Mouvement sur mouvement, Scènes de gestes et Objets d’écoute, il place l’expérience du spectateur au cœur de l’œuvre.

De Dennis Oppenheim à Lili Reynaud Dewar, les multiples dimensions de la performance

Dans l’installation Attempt to Raise Hell de Dennis Oppenheim, la tête en aluminium d’un petit pantin, inspirée de celle de l’artiste et mue par un moteur et un aimant, se cogne régulièrement contre une cloche en bronze, générant un bruit envahissant qui rend l’atmosphère pesante. L’œuvre, réalisée en 1974, fait partie des installations que Dennis Oppenheim nomme « post-performances » et dans lesquelles, prolongeant son travail dans le domaine du body art depuis 1969, il est remplacé par une marionnette. Ici, avec la répétition de l’acte, le spectateur lui-même finit par s’identifier à la marionnette.

La sculpture I love my Lulu de Sarkis représente le personnage Lulu de l’opéra d’Alban Berg par des bandes magnétiques jetées sur une structure en fil de fer et deux gobelets en plastique formant la tête et les seins. Comme le personnage original, la sculpture est destinée à être mise en scène et change donc d’environnement ou d’éclairage au fil des expositions, vivant ainsi sa propre vie et s’engageant dans de multiples relations avec d’autres œuvres.

L’installation Auditorium de Franz West réunit soixante-douze canapés en métal recouverts de tapis persans usés, un ensemble dont se dégage une sensation d’expectative. L’œuvre prend son sens lorsque le public se l’approprie et vient s’asseoir sur les sièges dont l’aspect inconfortable est trompeur. Ils se révèlent alors accueillants et propices à l’échange avec les autres. Comme les autres réalisations de Franz West, l’installation tire son sens de l’interaction avec le public et reflète la conviction que l’artiste vit dans un environnement social.

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