DANSE | FESTIVAL

Extradanse 2018

05 Avr - 19 Avr 2018

Festival de danse contemporaine pétri par la rumeur du monde, Extradanse tisse des liens entre les continents. Pour son édition 2018, Extradanse réunit sept pièces chorégraphiques engagées et lumineuses. Une plongée dans le corps politique humain, avec sa mémoire en mouvement.

Pour sa 4e édition, le festival de danse contemporaine Extradanse va ouvrir en grand les fenêtres de Strasbourg sur le monde. Issu de la fission du festival Nouvelles Strasbourg Danse en deux temps distincts (Extradanse et Extrapole), en réalité, Extradanse a déjà 27 éditions à son actif. En voici donc la 28e, organisée par Pôle-Sud, le Centre de Développement Chorégraphique National de Strasbourg. Et là où Extrapole se déploie dans l’espace public, Extradanse condense son action sur scène. Avec, au menu de cette quinzaine rythmée, notamment sept spectacles de danse contemporaine. Sept spectacles récents, tissant et resserrant les liens pluriels entre les continents européen, africain et asiatique. Pour une édition 2018 placée sous le signe des chorégraphes contemporains Salia Sanou, Robyn Orlin, Alexandre Roccoli, Dorothée Munyaneza, Mithkal Alzghair, Yan Duyvendak et Omar Ghayatt, ainsi que Serge Aimé Coulibaly. Autant de chorégraphes ayant en commun engagements singuliers et conscience globale.

Festival Extradanse 2018 : la danse et la mémoire des corps politiques

Avec Du désir d’horizons, le chorégraphe burkinabé Salia Sanou (Cie Mouvements perpétuels) livre une pièce profondément humaine. Une pièce capable d’aller puiser chaleur et espoir dans les recoins d’un monde hostile. Tandis que la chorégraphe sud-africaine Robyn Orlin, avec And so you see… our honourable blue sky and ever enduring sun… can only be consumed slice by slice… fait retour sur l’évolution des conditions socio-économico-politiques de la nation arc-en-ciel, depuis la fin de l’apartheid. Pour un solo gourmand et sucré, porté par le pétulant Albert Silindokuhle Ibokwe Khoza. Un solo où se détache néanmoins une solide pointe d’amertume. Avec Weaver Quintet, le chorégraphe Alexandre Roccoli (Cie A short Term Effect) interroge pour sa part la mémoire et l’oubli. Avec une pièce s’enroulant tour à tour dans les gestes d’ouvrières tisserandes, de personnes atteintes d’une forme de maladie d’Alzheimer, ou encore de tarentulisme.

Festival des connexions intercontinentales : une édition vive et engagée

Autre retour en terre de mémoire, Unwanted de la chorégraphe rwandaise Dorothée Munyaneza. Parce que la vie continue, Unwanted s’attache à la trajectoire d’enfants nés de viols, durant le génocide rwandais (1994). Des enfants aujourd’hui adultes. Avec Déplacement, le chorégraphe syrien Mithkal Alzghair livre quant à lui une pièce conjuguant gestes traditionnels, transes et marches d’errances. Tandis que le spectacle Still in Paradise de Yan Duyvendak et Omar Ghayatt (Cie Yan Duyvendak), revisite sa propre genèse. Fruit d’une complicité de longue durée entre le chorégraphe néerlandais Yan Duyvendak et le scénographe égyptien Omar Ghayatt, Still in Paradise s’inscrit dans le prolongement de Made in Paradise. Un spectacle né en 2008, en réaction au débat sur le ‘choc des civilisations’. Quant au chorégraphe Serge Aimé Coulibaly (Faso Danse Théâtre), c’est avec Kalakuta Republik qu’il rendra vive la mémoire contestataire du musicien Fela Kuti. Extradanse 2018 : une édition vivante et engagée.

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