DANSE | FESTIVAL

Temps d’Aimer la Danse 2018

07 Sep - 16 Sep 2018

Festival dense et diverse, le Temps d'Aimer la Danse, à Biarritz, propose autant de spectacles que d'évènements gratuits. Une plongée intense dans la fabrique de la danse contemporaine, pour dix jours rythmés par la création chorégraphique internationale. De quoi rester amoureux, ou le devenir.

La rentrée est là, fleurissent les colchiques et les festivals de spectacle vivant. Avec le Festival d’Automne à Paris notamment, et la Biennale de la Danse lyonnaise d’autre part. Tandis qu’à l’autre coin de l’Hexagone, à Biarritz, c’est la vingt-huitième édition du festival le Temps d’Aimer la Danse qui se profile. Pour dix jours à sillonner la ville, entre plein air et salles. Au menu de cette édition 2018 : une vingtaine de spectacles, récents ou inédits, locaux ou internationaux. Carolyn Carlson, Yuval Pick, Oona Doherty, Sidi Larbi Cherkaoui, Hillel Kogan, Béatrice Massin et Pierre Rigal… Autant de chorégraphes à retrouver cette année. Par ailleurs, l’une des particularités du Temps d’Aimer consiste à cultiver une proximité entre publics et acteurs. Si chaque soirée propose des spectacles payants, chaque après-midi se déploie en représentations gratuites, répétitions publiques, déambulations, rencontres… De quoi embrasser joyeusement la fabrique de la danse.

Festival le Temps d’Aimer la Danse 2018 : Biarritz célèbre la diversité chorégraphique

Côté spectacles, le Temps d’Aimer 2018 permettra notamment de retrouver Fractus V (2015) de Sidi Larbi Cherkaoui. Une pièce pour cinq danseurs inspirée par les travaux du linguiste Noam Chomsky. Le chorégraphe israélien Hillel Kogan rejouera We Love Arabs (2013). Une danse d’autodérision et d’humour pour respirer un peu dans les relations tendues entre Israéliens juifs et arabes – jusque dans les catégories. Tandis que la chorégraphe Irlandaise Oona Doherty présentera Hope Hunt and the Ascension into Lazarus (2015). Une analyse pointue des stéréotypes comportementaux ; un regard sans condescendance sur les codes en partie imposés par des structures sociales tolérant mal les mélanges socio-économiques. Tandis que le chorégraphe Yuval Pick présentera Playbach / eddies (2010 / 2015). Deux pièces imprégnées de musiques — celle de Johann Sebastian Bach pour Playbach ; celle du compositeur contemporain Samuel Sighicelli, pour eddies.

Des dizaines de spectacles et évènements : plongée dans la fabrique de la danse

Parmi les autres spectacles, tout aussi prometteurs, Carolyn Carlson et Marie-Agnès Gillot ouvriront le festival avec la soirée Embers to Embers. Du côté des ballets contemporains, l’Aspen Santa Fe Ballet présentera trois pièces, tandis que le Ballet du Capitole, sous la direction de Kader Belarbi, rejouera Giselle. Proche du Pays basque et de l’Espagne, le Temps d’Aimer la Danse proposera les créations Artha de Pantxika Telleria, Paisaia Sumatuak de Johanna Etcheverry, Martin Zalakain de Juan Antonio Urbeltz, ou encore Nacida Sombra de Rafaela Carrasco. Le nord de l’Europe viendra également faire escale à Biarritz, avec Happy Hour du duo belge Alessandro Bernardeschi et Mauro Paccagnella, We are nowhere else but here du chorégraphe néarlandais Stephen Shropshire et Horses, de la compagnie berge Kabinet K (Joke Laureyns et Kwint Manshove). Et ce n’est là qu’une rapide évocation de quelques-uns des spectacles qui pimenteront le Temps d’Aimer 2018.

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