ART | EXPO

Less is less, more is more, that’s all !

14 Juin - 14 Sep 2008
Vernissage le 13 Juin 2008

Parallèlement à l’exposition " Présence Panchounette " dans la ville de Bordeaux, le CAPC présente plusieurs générations d’artistes qui partagent avec ce collectif la remise en cause de la notion d’auteur et de style, le mal-fait, le kitsch et l’idée de devenir décoratif de l’art.

John Ahearn, John Armleder, Art & Language, BANK, Guillaume Bijl, Xavier Boussiron, Buy Sellf, Valentin Carron, Maurizio Cattelan, Jacques Charlier, A Constructed World, Jeremy Deller, Wim Delvoye, Hans-Peter Feldmann, Fischli & Weiss, Sylvie Fleury, Claire Fontaine, General Idea, Group Material, François Hers, International Situationnistes, Jim Isermann, Edward Kienholz, Karen Kilimnik, Jeff Koons, Samuel Kane Kwei, Arnaud Labelle-Rojoux, Bertrand Lavier, Paul Mc Carthy, Alessandro Mendini, Gianni Motti, Jim Shaw, Société Perpendiculaire, Gitte Schäfer, Jean-Frédéric Schnyder, Haim Steinbach, Rosemarie Trockel, Jeffrey Vallance, Patrick Van Caeckenberg, Gil Wolman
Less is less, more is more, that’s all !

Actif de 1969 à 1990, le groupe Présence Panchounette (composé de Frédéric Roux, Jean-Yves Gros, Michel Ferrière, Pierre Corcelle, Didier Dumay, puis Jacques Soulillou, Christian Baillet et d’autres intervenants plus ponctuels…) commence par se faire connaître par des actions, des tracts et des performances où se mêlent dérision et contestation propre à cette époque post 68. Le travail critique de ce « collectif bordelais d’assimilés-artistes » va se focaliser sur une remise en cause du modernisme sous ses formes minimales et conceptuelles des années 1970, proposant un art parodique et alternatif, qui tournait en dérision l’art d’avant-garde et ses rituels.

Anticipant l’Appropriationnisme des années 1980, les Panchounette revendiquent un décor populaire et une esthétique de l’absurde et du kitsch afin de renégocier et d’élargir la notion d’avant-garde. Durant 20 ans, le groupe manipule les codes de la représentation, parodie le monde de l’art où il organise sans succès sa propre mise en échec.

Il n’y a jamais eu de « grande rétrospective » Présence Panchounette, en France comme à l’étranger. La marginalité maintenue par le groupe du monde artistique, puis la dispersion des membres et des œuvres, leur implication dans de nouvelles activités ont retardé jusqu’à maintenant l’organisation de ce type d’exposition. L’une des originalités de cette manifestation est l’éclatement en plusieurs lieux non-institutionnels : ce n’est pas au Capc mais dans douze sites de la ville que les visiteurs vont pouvoir découvrir ces oeuvres. Retracer ce parcours singulier, en partie seulement bordelais, c’est ce que tente de faire le CAPC en proposant cette exposition, trente ans après la création du groupe.

Si les Présence Panchounette ont marqué la scène culturelle française pendant les années 1970 et 1980, ils sont entrés en résonance avec leurs contemporains et ont eu une influence sur les générations suivantes. Parallèlement à l’exposition  » Présence Panchounette  » en ville, le CAPC présente dans l’espace de la nef plusieurs générations d’artistes qui partagent avec le collectif une vision, un esprit « chounette » : la remise en cause de la notion d’auteur et de style, le devenir décoratif inéluctable de tout artefact, le domestique, le mal-fait, la redéfinition de la notion de kitsch « dotée d’une conscience de classe », la propagande, la rumeur, les stratégies d’embarras, etc.

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