Bertrand Lavier

Bertrand Lavier

Bertrand LAVIER — né le 14 juin 1949 à Châtillon-sur-Seine (France). Vit et travaille à Paris (France) et Aignay-le-Duc (France).

Bertrand Lavier est un artiste contemporain français dont la pratique inclut notamment peinture et sculpture. Parmi ses Å“uvres les plus célèbres se compte la série d’objets du quotidien, censés être lisses et brillants, mais repeints à l’acrylique. Bertrand Lavier reprend ainsi les mêmes couleurs que celles d’origine, mais en accentuant les traces de pinceau et l’empâtement. Parmi les objets de cette série (1980 – en cours) se trouvent miroirs, extincteurs, pianos, Ferrari, appareil photo Canon, réfrigérateurs… Entre Nouveau Réalisme et ready-made, cette peinture-sculpture de Bertrand Lavier interroge la perception usuelle. Une autre de ses célèbres séries consiste en juxtapositions. Telle la pièce Brandt/Haffner (1984), composée d’un réfrigérateur posé sur un coffre-fort. Actuellement, le travail de Bertrand Lavier est notamment représenté par la Galerie Almine Rech.

Bertrand Lavier : peintures et sculptures, Nouveau Réalisme et ready-made (objets peints, superposés…)

Bertrand Lavier a étudié à l’École Nationale Supérieure d’Horticulture (1968-1972). Ingénieur horticole de formation, il exerce d’abord en qualité de paysagiste. Dès 1971, cependant, il est invité par Catherine Millet à exposer lors de la septième Biennale de Paris. En 1974, son Å“uvre Rouge géranium par Duco et Ripolin, propose deux surfaces juxtaposées, peintes avec deux nuances de peintures homonymes (rouge géranium), mais de deux marques différentes (Duco et Ripolin). Soit un geste venant en écho à l’esprit de Marcel Duchamp, pour qui la fabrication industrielle des tubes de couleur faisait déjà de toute peinture un readymade. En 1976, il participe à la Biennale de Venise ; en 1982 à la Documenta de Cassel. Au début des années 1980 il entame la série des objets peints puis celle des objets juxtaposés. Il rencontre également l’artiste allemande Gloria Friedmann, sa compagne. Artiste du processus, Bertrand Lavier travaille la sérialité, la création en série.

Ready-made, ready-destroyed, postmodernisme, appropriation (Walt Disney, Frank Stella…)

En 1993, Bertrand Lavier présente Giulietta, un ready-destroyed. Autrement dit, une Alfa Romeo accidentée. Les références culturelles incluses dans cette Å“uvre cassent avec la tradition duchampienne de pure promotion du sans-valeur. Avec la référence au Mépris (1963) de Jean-Luc Godard notamment. Soit un film lui-même chargé en références et strates sémantiques. Formant ainsi un pont avec Rouge géranium par Duco et Ripolin (1974), qui tirait sa force de la référence à Marcel Duchamp. Continuant de développer cette approche postmoderne, par le versant de la référence et de l’appropriation, les séries de Bertrand Lavier vont tour à tour se greffer sur les Å“uvres de Walt Disney, Frank Stella, Studio 65… Présenté à la Biennale de Venise (1976, 1993) et à la Documenta (1982, 1987), le travail de Bertrand Lavier a fait l’objet de centaines d’expositions personnelles. À Paris, Antwerp, Londres, Milan, New York, Bâle, Santa Monica, Maastricht, Kanagawa, Séoul, Moscou…