ART | EXPO

Une expédition

18 Mar - 11 Avr 2009
Vernissage le 17 Mar 2009

Cette réunion par Stéphane Calais de plusieurs générations et styles éclaire la singularité transhistorique du dessin, comme qualité chaque fois rejouée en différents endroits, différents moments par différents artistes.

Julien Carreyn, Isabelle Cornaro, Antoine Marquis, Aurélie Salavert, Silvia Bächli, Guillaume Dégé, Simona Denicolai & Ivo Provoost, Roland Flexner, Gildas Le Reste et Alain Séchas
Une expédition

Une proposition de Stéphane Calais
« A force de marcher dans les zones de l’incertitude… à force de dialoguer avec la métaphore et la théorie… à force de rester à part… nous avons accumulé aujourd’hui une certaine expérience, nous sommes devenus de bons explorateurs.

Sans doute savons-nous naviguer sur des fleuves dangereux, pénétrer dans des jungles que personne n’a jamais parcourues. Inutiles de nous agiter. Nous pouvons avancer enfin d’un pas léger, le pire est passé » Ettore Sottsass jr.

A l’occasion du salon du dessin contemporain, la Fondation d’entreprise Ricard a invité l’artiste Stéphane Calais à concevoir une exposition sur le dessin.

« Je me suis trompé.
J’ai cru que le dessin pouvait à un moment ou un autre devenir autre. Passer d’un pur moment adolescent ou enfantin vers un âge adulte où sa structure propre, c’est à dire sa légèreté, maniabilité etc… pourrait rencontrer face à face l’Histoire qui le contenait et l’entourait. C’est impossible. Car sa nature n’est en aucun cas lié à l’Histoire, c’est à dire l’officiel, le nom des pouvoirs, le filtre enfin…

Bien sûr le dessin est partout, il fait vendre du Mickey ou Super Mario depuis des dizaines d’années, il peut être le plus gros chiffre d’exportation audiovisuel français avec les séries animées, il est le design, l’art appliqué, l’architecture, etc.

Le dessin est partout. Mais il n’est en rien un Art mature car il est, force est de le constater, singulier. En cela il ne peut “vieillir” car chaque pousse ne donne en rien une espèce mais un cas endémique.

Il ne peut croître hors de la biosphère particulière qui l’a vu naître et même si d’une biosphère à l’autre on s’observe et se copie parfois avec gourmandise chaque singularité croit par ses propres ressources. L’auteur donc est primordial il se trouve être source, base et finalité. Notre auteur, donc, offre aussi bien l’expédition que ses résultats.

Ainsi le choix d’Aurélie Salavert, Isabelle Cornaro, Julien Carreyn et Antoine Marquis semblait de l’ordre de l’évidence, ces quatre artistes ouvrent un univers précis au quadrillage évolutif tant la biosphère qu’ils ont chacun mis en place semble riche. La confrontation, la suite de leurs univers mis côte à côte, visible d’un point de vue à l’autre, alimente une autre façon de voir par la singularité même des mondes mis en oeuvre.

Les participations de Silvia Bächli, Alain Séchas, Roland Flexner, Gildas Le Reste, Simona Denicolai & Ivo Provoost et Guillaume Dégé étaient indispensables à cette exposition tant les décisions prises dans chacun de ces travaux sont fortes et singulières. Cette réunion de plusieurs générations et styles éclaire la singularité transhistorique du dessin, comme qualité rejouée chaque fois en différents endroits, différents moments par différents artistes. » Stéphane Calais

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