ART | EXPO

Une Etrange familiarité

04 Avr - 07 Juin 2009
Vernissage le 04 Avr 2009

Les sculpture de Françoise Pétrovitch sont à la fois communes et singulières. Elles semblent venir de l’autre côté du miroir mais si on ajoute qu’elles sont elles-aussi réfléchissantes, on comprend que l’autre côté du miroir n’est pas si facile à cerner.

Communiqué de presse
Françoise Pétrovitch
Une Etrange familiarité

Quatrième et dernière du cycle « Art & Figure », l’exposition que consacre la Chapelle de la Visitation à Françoise Pétrovitch vise à présenter la démarche d’une artiste dans la pleine maturité de son oeuvre. Après « Erró, le fou d’images », « C’était au début des années 80… » et « Mathias Schmied, le dessin évidem(m)ent », cette nouvelle formulation confirme l’intention de cet espace de se situer pleinement dans le réseau de l’art contemporain le plus vif et le plus prospectif.Non seulement du département et de la région mais de la scène artistique nationale.

D’un dessin qui s’est tout d’abord affirmé du côté de l’illustration ou du journal de bord, l’art de Françoise Pétrovitch a pris son autonomie la plus résolue pour se suffire à lui-même au regard d’une iconographie qui balance entre le fabuleux et l’incongru. Jusqu’à se trouver au fil du temps un écho dans la sculpture.

es différentes séries d’oeuvres que l’artiste a constituées au cours des dix dernières années nous invitent ainsi à une sorte de voyage inédit du côté d’une Alice d’un pays tout aussi familier qu’étrange où il n’est plus question de raconter une histoire mais au contraire de se saisir de fragments d’images livrés bruts de coffre au regard.
Figures, animaux et objets y sont les motifs récurrents de représentations génériques qui se passent de tout repère identitaire particulier.

La démarche de Pétrovitch a ceci de singulier qu’elle ne repose en fait sur aucune vérité, qu’elle cultive l’incertain et le composite. Du quotidien à l’universel et du pittoresque à l’archétype, les images de Françoise Pétrovitch balancent entre évidence et mystère. « Je n’aime pas les grands thèmes », tient à préciser Françoise Pétrovitch prenant le risque par-là de laisser croire qu’elle n’a pas la taille à s’y mesurer.
En réalité, pas plus qu’il n’y a de genre noble ou de genre ignoble, il n’y a de grands thèmes ou de petits thèmes. Françoise Pétrovitch n’a pas de souci à se faire. Ses curieuses figures dessinées, ses poupées de verre et ses sculptures en céramique de personnages et d’animaux fabuleux qui investiront la Chapelle de la Visitation ont quelque chose d’une force de signe tout à la fois éphémère et persistante.

Philippe Piguet,
commissaire chargé des expositions

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