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Giuseppe Penone

L’Académie de France à Rome consacre une exposition rétrospective à l’artiste italien Giuseppe Penone. Richard Peduzzi, commissaire de l’exposition, Jean-Christophe Bailly et Daniela Lancioni livrent une lecture critique de l’œuvre de ce représentant exemplaire de l’Arte povera.

Information

Présentation
Sous la direction de Daniela Lancioni
Giuseppe Penone

Cette monographie du célèbre artiste italien Giuseppe Penone est publiée à l’occasion de l’exposition dédiée à l’artiste à l’Académie de France à Rome, organisée par Richard Peduzzi, du 30 janvier au 25 mars 2008.

Né à Garessio, dans la province de Cuneo, en 1947, Penone est l’un des plus grands protagonistes de la scène internationale. Depuis ses débuts, au milieu des années soixante, son travail se caractérise par le choix radical de matériaux non conventionnels et par l’attention accordée aux phénomènes de la nature.

Protagoniste, comme on sait, de l’Arte Povera (mouvance artistique italienne des années 60 optant pour une perception purement sensible, hors de toute appréhension conceptuelle, des masses, énergies, tensions, enjeux dans les matériaux mis en œuvre), Penone a su redéfinir, en des termes inédits et porteurs d’une nouvelle sensibilité, le processus créatif, en le basant sur la réciprocité d’actions entre individu et nature. Dans ses sculptures et dans ses installations, de même que dans ses dessins, l’essentiel est dans le moment de la réalisation, où les actions accomplies par l’artiste entrent dans un rapport dialectique avec le caractéristiques physiques du matériel choisi, et provoque des effets d’empathie avec la nature en révélant la dimension chthonienne, voire fantastique.

A la suite des récentes études publiées à l’occasion des expositions au Centre Pompidou de Paris, à La Caixa de Barcelone (2004), au Museum Kurhaus de Kleve (2006) et à la Biennale de Venise (2007), la présente monographie a été conçue comme un parcours serré à travers les œuvres réalisées dans les vingt années dernières, et parmi lesquelles les plus récentes seront montrées au public pour la première fois.

Le volume s’ouvre avec un texte de Richard Peduzzi suivi par un texte de Jean-Christophe Bailly qui offre une lecture critique-philosophique originale du travail de Penone. Un album photographique avec les images de Claudio Abate documente l’installation des œuvres dans les salles magnifiques du XVIe siècle de la Villa Médicis, siège de l’Académie.

L’essai de Daniela Lancioni, directrice de la publication, s’inspire des œuvres sélectionnées pour l’exposition pour en aborder les thèmes. À travers le discours historique-critique et de nombreuses illustrations, elle documente aussi le plus vaste corpus d’œuvres élaboré par l’artiste dans les vingt dernières années, avec des rappels fréquents aux œuvres produites à partir de 1966, dont beaucoup sont ainsi reproduites dans l’ouvrage.

Afin de comprendre le travail de Penone, il est nécessaire de renoncer aux schémas critiques de nature formaliste. Il est aussi important de connaître le processus grâce auquel l’artiste arrive à la configuration des matériaux. À ce sujet, on peut s’éclairer des textes abrégés avec lesquels l’auteur accompagne souvent ses oeuvres et dont on retrouve ici une sélection significative et vaste.

La monographie se conclut par des annexes biographiques et bibliographiques exhaustives concernant l’ensemble de l’activité de l’artiste ainsi qu’une riche documentation mise à disposition par les archives de Giuseppe Penone dirigé par Dina Carrara, avec des documents en provenance de collections publiques et particulières importantes.