ART | EXPO

Fresh Hell

20 Oct - 16 Jan 2011
Vernissage le 19 Oct 2010

Après Ugo Rondinone en 2008 et Jeremy Deller en 2009, le Palais de Tokyo invite l’artiste britannique Adam McEwen à devenir commissaire d’exposition et lui donne carte blanche pour concevoir un projet hors-norme dans ses murs.

Bas Jan Ader, Barbara Bloom, Jonathan Borofsky, Angela Bulloch, Maurizio Cattelan, Anne Collier, Martin Creed, Gino de Dominicis, Walter de Maria, Jessica Diam ond, Mat ias Faldba kken, Isa Gen zken, Geert Goiris, Dan Graham, Philip Guston, Raymond Hains, David Hammons, Georg Herold, Martin Kippenberger, Michael Landy, Hanna & Klara Liden, Nate Lowman, Sarah Lucas, Ana Mendieta, Henri Michaux, Reinhard Mucha, Bruce Nauman & Frank Owen, Michelangelo Pistoletto, Rob Pruitt, Steven Shearer, Roman Signer, Agathe Snow, Rudolf Stingel, Rosemarie Trockel, Valie Export, H. C. Westermann
Fresh Hell

«Les salles du Palais de Tokyo ressemblent à l’atelier d’un artiste, qui ressemble au cerveau d’un artiste — et le cerveau d’un artiste ressemble lui-même à un paysage. Un paysage dans lequel une forme de geste est appelé à se déployer.
La notion de «progrès», dans ce contexte, n’a qu’une valeur indicative, et doit sans cesse être réinventée.

Cartographie du cerveau de l’artiste, de ses désirs, de ses influences, la carte blanche à un artiste est l’occasion d’aborder par un biais inédit les processus de création et de recoupements esthétiques.
Adam McEwen (artiste britannique vivant à New York) conçoit un projet exceptionnel et fait dialoguer la sculpture médiévale et l’art conceptuel, un coffre-fort et une tentative de lévitation, des artistes oubliés et ceux bénéficiant déjà de la bénédiction de l’histoire.
Face à cette histoire, justement: quelle position un artiste peut-il adopter aujourd’hui? Tout a déjà été fait? Tant mieux, on peut enfin commencer à travailler.

L’exposition «Fresh Hell» plonge dans l’histoire, proche ou lointaine, mais n’opère pas à coups de sonde verticale. Elle brosse des mouvements latéraux et organiques, génère nombre de paradoxes et la fraîcheur qu’elle apporte est constamment balayée par le souffle des revenants.

A travers un choix d’Å“uvres rarement exposées de Martin Kippenberger, Dan Graham, David Hammons, Isa Genzken, Jessica Diamond, Georg Herold et Michelangelo Pistoletto; mais également des oeuvres d’artistes plus jeunes, Steven Shearer, Anne Collier, Hanna et Klara Liden, Michael Landy ou Matias Faldbakken, «Fresh Hell» s’efforce d’instaurer un dialogue entre différentes histoires et différentes générations.

Aux œuvres contemporaines majeures se mêlent notamment plusieurs pièces médiévales exceptionnellement prêtées par le Musée de Cluny à Paris. L’exposition vise aussi à suggérer que l’influence historique et l’inspiration évoluent de manière latérale plutôt que verticale, organique plutôt que linéaire.

Adam McEven (interviewé par Marc-Olivier Wahler):
«Je suis souvent plus frappé par les similitudes entre des formes artistiques ou des périodes de l’histoire de l’art distinctes que par les différences. Si les Å“uvres fonctionnent à la même fréquence, elles peuvent entrer très précisément en résonance quelle que soit leur époque.
L’idée qui sous-tend l’exposition n’est pas étrangère à une tentative de lévitation, de fuite hors de la gravité — ce rêve de créer un objet qui flotte. La tentation est aussi irrésistible que démoralisante, car une telle entreprise est bien sûr vouée à l’échec.
On puise dans le temps et dans l’histoire — le paysage de l’histoire qu’on a en tête — sans discrimination, selon des liens complètement organiques et non linéaires, à la recherche de points de résonance. Mais en même temps, l’histoire est un mur de briques qu’il faut constamment faire sauter afin de pouvoir avancer. C’est désespérant.»

critique

Fresh Hell

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