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Brancusi et Duchamp

L’un s’appuie sur une chronologie précise de la forme des colonnes sans fin et l’autre est une tentative de redéfinition des inframinces. Le dilemme épistémologique auquel la recherche universitaire en arts est confrontée.

Information

Présentation
Pierre Bauman
Brancusi et Duchamp

Les deux textes de cet ouvrage, l’un sur Duchamp et l’autre sur Brancusi, constituaient le cœur d’une thèse de doctorat, dont les engagements étaient à la fois d’ordres théoriques et artistiques, destinés à prospecter dans le domaine actuel de la création. Repris, retaillés et enrichis, leur nouvelle mouture tente de restituer deux postures créatives exemplaires de ces deux artistes.

L’approche est celle d’un plasticien et non celle d’un philosophe, ni celle d’un historien d’art. Elle assume l’imperfection des appropriations des concepts esthétiques, au profit d’une théorie créative. La théorie créative prend en main les outils de l’artiste comme moteur de la contemplation, de la méditation et de la spéculation. Elle force l’opposition entre la pratique et des systèmes de concepts abstraits. Elle n’a de valeur qu’à partir de l’un parmi d’autres, à un moment donné, toujours rapportée à son application pragmatique. Cette théorie prend les défauts du plasticien : elle profite de l’empirisme, des analogies et d’une perception mouvante et dissipée, sans pour autant négliger un esprit de méthode.

Ce texte est un essai, parce qu’il s’agit d’une mise en condition de la répétition à l’épreuve de l’expérience, convaincu de l’impossible épuisement du sujet.