DANSE | EVENEMENT

Festival d’Automne | Portrait d’Anne Teresa de Keersmaeker

15 Sep - 31 Déc 2018

Par son portrait d'Anne Teresa De Keersmaeker, le Festival d'Automne rend hommage à l'une des plus grandes chorégraphes actuelles, avec une douzaine de pièces (de 1981 à 2017). Une œuvre intense et poétique, à retrouver dans tout le Grand Paris, y compris sur la place de la République (Slow Walk).

Pour son édition 2018, le Festival d’Automne à Paris invite une très grande chorégraphe : Anne Teresa De Keersmaeker. Convergence d’arts vivants se déployant sur trois mois et demi, le festival brille par sa diversité. Mais chaque édition est aussi l’occasion de portraits d’artistes dans différentes disciplines – théâtre, arts plastiques, musique… Côté danse, après Maguy Marin en 2012, William Forsythe en 2014, Lucinda Childs en 2016, ou encore Jérôme Bel en 2017, voici le portrait d’Anne Teresa De Keersmaeker. Le Festival d’Automne 2018 présente ainsi une douzaine de ses pièces et performances participatives. Tout en soulignant le ruissellement de son enseignement au travers des chorégraphes passés par son école, P.A.R.T.S. (Bruxelles). Danseuse et chorégraphe belge née en 1960, l’influence d’Anne Teresa De Keersmaeker va croissant. Il n’y a pas moins d’une soixantaine de pièces à son actif et celui de sa compagnie, Rosas.

Anne Teresa de Keersmaeker : de la danse postmoderne à la danse contemporaine

Sa compagnie, Rosas, Anne Teresa De Keersmaeker la fonde en 1983. Et ce, dans le sillage de l’une de ses pièces les plus célèbres : Rosas danst Rosas. Ses premières pièces, Ash (1980) et Fase, Four Movements to the Music of Steve Reich (1982) marquent son affinité pour le Minimalisme et la Musique répétitive. Autrement dit pour la variation, la différence et la répétition. Sa performance solo Violin Phase (1981), qu’elle représente cet automne à Lafayette Anticipations, est l’un des quatre mouvements qui composent Fase, Four Movements to the Music of Steve Reich. Pièce décisive, Rosas danst Rosas met pour sa part en scène quatre danseuses, répétant leurs propres gestes. Postmoderne, Rosas danst Rosas peut aussi évoquer une sorte de pamphlet contre le travail à la chaîne, l’aliénation et l’industrialisation. Non seulement du travail, mais aussi des corps, des gestes, des relations.

Portrait d’Anne Teresa de Keersmaeker : une douzaine de pièces, de 1981 à 2017

Le geste, la géométrie, la musique et ses rythmes… Une forme d’abstraction qui en réalité est la plus concrète des matérialités… Anne Teresa De Keersmaeker cultive une narrativité centrée sur le mouvement. À l’instar des répétitions dans la musique de Steve Reich, ou des variations dans celle de Johann Sebastian Bach, la poésie des pièces d’Anne Teresa De Keersmaeker surgit de la texture du présent. Au menu de ce portrait 2018 : Violin Phase (1981), Fase, Four Movements to the Music of Steve Reich (1982), Rosas danst Rosas (1983), Achterland (1990), Quartett (1999), Rain (2001), Zeitigung (2017) — suite de Zeitung (2008) —, Vortex Temporum (2013), Verklärte Nacht (2014), A Love Supreme (2017), Mitten wir im Leben sind/Bach6Cellosuiten (2017)… Sans oublier la Slow Walk du 23 septembre. Ni le weekend Danses partagées au CND de Pantin, dans la veine de P.A.R.T.S., la séminale école fondée en 1995 par Anne Teresa De Keersmaeker.

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