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Tubologie – Nos vies dans les tubes

21 Avr - 30 Déc 2018
Vernissage le 21 Avr 2018

Avec l’exposition « Tubologie - Nos vies dans les tubes », le Frac Grand Large - Hauts-de-France relie et relit diverses œuvres de sa collection sous l’angle de la notion de tube et de la réflexion qu’elle suscite sur notre modèle de société. Les œuvres d’Henri Cartier-Bresson, Joe Colombo, Cesare Paolini, Ann Veronica Janssens, Josef Koudelka, Bruno Serralongue ou encore Rémy Zaugg deviennent le support d’un questionnement sur les modes de production et de gestion.

L’exposition « Tubologie – Nos vies dans les tubes » au Frac Grand Large – Hauts-de-France, à Dunkerque, s’appuie sur les tubes, omniprésents sous de multiples formes dans nos vies, pour proposer une réflexion autour de nouveaux modèles de société.

« Tubologie – Nos vies dans les tubes » : une réflexion sur les modes de production de valeur

A travers le titre de l’exposition, « Tubologie – Nos vies dans les tubes », se dessine un constat : tout, autour et en nous, n’est que tubes. Nous sommes composés de tubes auditifs, digestifs, bronchiques… Et nous sommes entourés de tubes de toute sorte, les tuyaux de cheminées industrielles ayant en partie laissé la place aux câbles par lesquels nous branchons nos ordinateurs et nous branchons ainsi les uns aux autres… Des tubes qui entraînent surchauffe écologique, hiérarchies sociales, malaises individuels, mainmise sur nos vies…

Les tubes sont ainsi le symbole d’une société passée d’une structure industrielle verticale à une structure post-industrielle plus horizontale où les liens sont devenus plus flexibles et finalement dématérialisés, mais où se pose toujours la question de la gestion des tubes. C’est autour de cette question que s’organise l’exposition, suivant une approche critique des deux modèles, matériels et immatériels, de production de valeur qui ont cours aujourd’hui. C’est à sa lumière que le Frac Grand Large propose une lecture inédite des œuvres de sa collection, des années 1960 à aujourd’hui.

Du design de Joe Colombo à la photo de Taryn Simon, les tubes sont partout

Les tubes prennent la forme de bigoudis dans une photographie en noir et blanc de Dennis Stock prise en 1967 sur le tournage du film La Planète des singes, qui avait donné lieu pour le photographe à une série singulière où se rencontrent les costumes du film et la vie quotidienne à Los Angeles. Le fauteuil Tubo, créé en 1969 par le designer italien Joe Colombo, témoigne de la fascination de l’époque pour le futur et les nouvelles technologies. Inspiré du mouvement moderne, le fauteuil est simplement composé de quatre tubes de diamètres différents.

Avec Gibbon, Munich, Michel Vanden Eeckhoudt capte en 1981 les acrobaties d’un singe parmi des tiges de bambous dans un zoo, pour un cliché représentatif de la tendresse et de l’humour avec lesquels il observait les rapports entre les humains et les animaux. Enfin, avec la photographie Research Marijuana Crop Grow Room (National Center for Natural Products Research Oxford, Mississipi) tirée de la série An American Index of the Hidden and Unfamiliar, Taryn Simon s’emploie à dévoiler ce que les États-Unis ne montrent habituellement pas, qu’il s’agisse de lieux de pouvoir, de recherches, d’armement ou de ressources.

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