LIVRES

Volume

19 photographies d’espaces architecturaux, mises en page par l’artiste. Une commande du musée d’art moderne de Lille, en écho à l’exposition sur l’architecte des lieux, Roland Simounet. 19 images noir et blanc structurées par les lignes géométriques, les contrastes d’ombres et de lumières, et la mise en espace.

— Éditeur : Jean-Michel Place, Paris
— Collection : Photographie
— Année : 2003
— Format : 12,50 x 17,50 cm
— Illustrations : nombreuses, en noir et blanc
— Pages : 62
— Langue : français
— ISBN : 2-85893-729-X
— Prix : 8 €

Présentation
par Richard Klein

Lors de l’exposition Roland Simounet à l’œuvre, dix-neuf photographies de Peter Downsbrough étaient présentées dans le cabinet d’arts graphiques du Musée d’Art Moderne de Lille Métropole, à Villeneuve d’Ascq. Il ne s’agissait pas de suggérer à l’artiste la réalisation de photographies d’architecture — l’exposition donnait largement sa place à ce genre de représentations — mais plutôt de lui proposer d’accomplir son travail dans des lieux déterminés. Ce livre est issu de cette commande, de l’interprétation qu elle a suscitée et de la mise en page qu en a projetée auteur. Confronté pour la première fois à ce type de proposition, Peter Downsbrough a réalisé ses prises de vues pendant l’été 2000. L’obligation de composer avec cette lumière constitue déjà un écart par rapport à sa pratique, à son affection pour les ciels gris, la pénombre et la lumière tombante. Il n’est pas certain non plus que tous les sites qu’il a arpentés aient retenu son attention en d’autres circonstances. La proposition reposait cependant sur quelques hypothèses qui ont été confirmées, La rencontre était possible entre la ligne verticale qui partage, aligne et démarque, omniprésente dans l’œuvre de Downsbrough, et les scansions de l’architecture de Roland Simounet, la modénature, les joints creux et les descentes d’eau, l’ordre architectural patiemment construit par l’architecte. Cet ouvrage réunit deux moyens d’expression, la photographie et le livre, qui entrent dans la longue liste des supports sur lesquels se développe l’œuvre de Downsbrough depuis le début des années 1970. Aux images idéalisées qui garantissent momentanément une réception positive des édifices et de leurs concepteurs, ce volume substitue quelques réalités comme le temps et la localisation qui manifestement n’altèrent pas toujours la justesse et la précision.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions Jean-Michel Place)