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Tranches de carrés sur tranches de cercles

La Saline royale est apparue comme point d’ancrage évident d’une réflexion possible. À l’image d’une architecture ramenée à la pure plasticité géométrique où se superposent tranches de carrés sur tranches de cercles, le catalogue propose un télescopage des regards propres à une jeune génération de critiques et d’artistes.

Information

Présentation
Alice Colomer, Hélène Deléan, David Fank, Xie Lei, Mari Minato, Zoé de Soumagnat, Yan Tomaszewski, Edouard Wolton
Tranches de carrés sur tranches de cercles

L’exposition de la Saline Royale — Cité des utopies est le fruit de rencontres. Celles d’artistes et de critiques. Celles d’institutions: La Saline Royale inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco; l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris; l’Ecole normale supérieure. A la faveur d’un rapprochement des Écoles parisiennes dans une grande université de recherche (PSL-Paris Sciences et Lettres) s’inaugure une collaboration qui se prolongera, pour le Centre culturel de rencontre européen, par des projets impliquant d’autres Écoles, notamment de Franche-Comté.

L’exposition est liée au lieu. Les figures du carré et du cercle, rappelées dans les colonnes de la maison du directeur, et la forme panoptique exprimée dans le plan de la manufacture, ont inspiré artistes et théoriciens; les coulures de saumure les ont aussi marqués. L’inachèvement du projet de Ledoux est apparu comme l’allégorie d’une incomplétude: la nostalgie d’une pratique pour les théoriciens, et d’une forme de nourriture spirituelle, pour les artistes. La variété des expressions, l’éventail de genres proposé par les textes, et la diversité d’origine des jeunes gens participent de la même volonté: la pluralité est la condition d’une harmonieuse cohérence.