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Tokyo Nude

10 Oct - 07 Nov 2009
Vernissage le 10 Oct 2009

Kishin Shinoyama utilise un miroir transcendant, le nu, pour fixer les désirs d’une société et d’une époque. Ses clichés conjuguent vulgarité, humidité, pureté et sophistication.

Kishin Shinoyama
Tokyo Nude

Ne regardez pas le premier plan, il n’est qu’alibi.
Un alibi pour ouvrir le regard.
Sur notre temps.

Depuis cinq décennies, Kishin Shinoyama capture l’époque et crée la controverse. En tout temps, les nus de Kishin ont provoqué un séisme. Né à Tokyo et Tokyoïte jusqu’à la lueur de son regard, Shinoyama poursuit sa quête. Il sonde, il fouille. Se fait miroir de sa propre mégapole. Traduisant sa transformation, sa mutation.

«Pour exprimer Tokyo, sa contemporanéité, il faut y poser une femme nue. Ici, le modèle au premier plan est inorganique. On ne sait pas si c’est un humain ou un répliquant. En posant un sujet improbable dans un lieu précis, on provoque une permutation qui permet de discerner l’évidence que l’on ne discernait pas jusque-là. On saisit le coeur de cette ville que l’on côtoie de trop près chaque jour.».

Shinoyama vient de publier un nouvel opus. «Nude by Kishin», 500 pages de photographies de nus, 50 années de travail. On y découvre ses premiers clichés pris quand il était étudiant jusqu’à sa toute dernière série. Une palette fulgurante de nus dans un ordre aléatoire. Une explosion. En avant première, la Galerie Jousse Entreprise présente «Tokyo Nude».

«Cette exposition, ainsi que le livre n’ont rien d’une rétrospective, ni d’une nostalgie par rapport à un travail passé. Ici, le nu n’est plus nu». Vulgarité, humidité, pureté et sophistication se conjuguent. Ce cumul démesuré outrepasse le sujet du nu. «C’est pour cela que j’appelle ma nouvelle série «No Nude»». Rare et singulier climat d’intensité. Un challenge à la définition traditionnelle du nu. Shinoyama utilise un miroir transcendant, le nu, pour fixer les désirs d’une société et d’une époque. L’objectif est plus véloce que la parole.

Commissaire de l’exposition: Eko Sato.

Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Sarah Ihler-Meyer sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.

critique

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