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Solo Show

27 Oct - 08 Déc 2007

Jeremy Dickinson choisit comme biais, la représentation d’un monde qui n’est plus le sien mêlant la spontanéité de l’enfance à la rigueur et la distance de l’adulte.

Jeremy Dickinson
Solo Show

De même qu’enfant, il jouait avec ses voitures miniatures, c’est avec minutie et rigueur que Jeremy Dickinson s’attache à les peindre et à les restituer dans le plus grand détail. Automobiles, autocars, camions, grues et containers sont disséqués, considérés selon tous les angles possibles. L’artiste cherche à n’omettre aucun détail de la réalité, jusqu’à en restituer leurs couleurs d’origine, comme s’il voulait se rapprocher le plus possible d’une image photographique.

S’il semble au premier regard que les peintures de Jeremy Dickinson sont une représentation fidèle de la réalité, l’œil averti du collectionneur de modèles réduits pourra très vite se rendre compte qu’il ne s’agit ici que de jouets. Les fonds de chacune de ces toiles, généralement gris ou blanc cassé, parfois de couleur pastel, nous trompent sur l’identité du modèle car tout rapport d’échelle y est impossible.

Certaines peintures demeurent figées dans la tradition de la nature morte et s’attardent à étudier les véhicules éraflés et cabossés, le sujet étant placé au centre de la toile. Les peintures les plus récentes introduisent le mouvement, dans des mises en scène complexes dont le support est le scénario que les enfants peuvent mettre en place dans leurs jeux. Les cadrages suggèrent fréquemment un hors-champ.

D’autres toiles figurent des empilements de voitures, parfois tels qu’ils forment des sortes de totems tenant dans un équilibre improbable. Certaines autres introduisent de nouveaux éléments -fragments de paysage, boîtes en carton, bloc de pâte à modeler, cartes à jouer- autant de décors issus des chambres d’enfants.

Ainsi Jeremy Dickinson choisit comme biais, la représentation d’un monde qui n’est plus le sien mêlant la spontanéité de l’enfance à la rigueur et la distance de l’adulte.

Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Marie-Claire Groeninck sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.

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Jeremy Dickinson

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