ART | EXPO

Short circuit

12 Avr - 31 Mai 2008
Vernissage le 12 Avr 2008

Qu’est-ce qu’un chemin? Un point de départ ou une arrivée? A partir de ces interrogations, Delphine Reist, Martin Mc Nulty et Taka Kagitomi se plaisent à la galerie Kamchatka à créer des circuits clos qui mélangent absurde et ludique,  invitant ainsi à considérer chaque itinéraire rencontré comme une énigme à résoudre.

Delphine Reist, Martin Mc Nulty, Taka Kagitomi
Short circuit

La galerie Kamchatka présente «Short circuit», une exposition collective de Delphine Reist, Martin Mc Nulty et Taka Kagitomi.

« Un circuit est un déplacement, ou un itinéraire, formant une boucle qui ramène au point de départ. » A partir de cette idée, les artistes invités ont conçu un chemin étrange, à la croisée de leurs trois regards sur l’art.

À l’entrée de la galerie, un cercle de pots en métal remplis de lait et posés au sol, des tubes transparents et des perceuses nous assaillent par un bruit mécanique et une odeur sucrée, de manière aléatoire les moteurs des perceuses se déclenchent et transvasent le lait d’un pot à l’autre tournant en circuit fermé. Fleur de lait de Delphine Reist est une machine autonome mêlant la douceur du lait à la froideur du métal brut. Le public est pris par l’installation, en attente qu’elle se déclenche, voir le lait se déplacer pour toujours revenir au point de départ, un processus électrique sans fin. Le spectateur est integré dans le circuit.

Aux murs, des dessins de Martin Mc Nulty forment un parcours inaccessible navigant jusqu’au plafond. Ses formes, matrices sur papier de ses oeuvres objets, nous donnent l’illusion du volume, simples papiers de couleur découpés et rehaussés de noir à l’aérographe. Plus loin, une installation (sous verre) nous montre un circuit de bois couvert d’objets créés par l’artiste. Ces deux oeuvres sont des circuits hermétiques, l’un circulant aux murs et au plafond, l’autre mis sous cloche.

La dernière pièce de l’exposition, au sous-sol, comble le désir ludique du spectateur ; Taka Kagitomi crée pour le lieu une variante de Enlightenment Hotel 2006, trois caisses de bois sont disposés sur un podium en forme de trident, chaque côté accessible par des marches.
Un bruit sourd s’échappe des caisses, sous lesquelles sont étendus des sacs de couchage. Taka Kagitomi nous invite à s’y allonger, comme pour découvrir ce qui se passe sous le capot de l’engin. L’oeuvre interagit avec le visiteur, le spectacle étant aussi bien sous les caisses que dans la vision d’autres corps allongés, de jambes qui dépassent des trois boîtes.
Le circuit se fait chaotique, on tourne autour, on rentre dans l’une des caisses puis dans l’autre, se croisant, se gênant, attendant son tour.

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