ART | EXPO

Sculptures monumentales

24 Avr - 29 Mai 2010
Vernissage le 24 Avr 2010

L'exposition rassemble des œuvres récentes de Georg Baselitz réunissant des sculptures monumentales, des aquarelles et une série de tableaux: six peintures de nus inversés, sans tête. Le style vif et spontané de l'artiste les fait osciller sans cesse entre figuration et abstraction.

Georg Baselitz
Sculptures monumentales

«Volk Ding Zero et Dunklung Nachtung Amung Ding — des mots juxtaposés, des mots lourds de sens qui évoquent des œuvres du passé, des mots à la Beckett prononcés dans une remémoration, une spéculation obsédante. Une nostalgie en quête de vision, pas de belles phrases ou de rêves.»

La galerie Thaddaeus Ropac présente une exposition d’œuvres récentes de Georg Baselitz réunissant des sculptures monumentales, des aquarelles et une extraordinaire série de tableaux.

La première sculpture de Baselitz, Modell für eine Skulptur, date de 1979. Elle figurait à la Biennale de Venise en 1980. Trente ans après, la Staatliche Kunsthalle de Baden-Baden lui rend hommage en organisant une rétrospective de ces sculptures. De même que ses peintures, ces œuvres très fortes refusent toute espèce d’harmonie ou de symétrie au profit d’un jaillissement de formes élémentaires et de contours déchiquetés.

Les deux sculptures, Volk Ding Zero et Dunklung Nachtung Amung Ding font penser à une œuvre de 2003 intitulée Meine neue Mütze tout aussi monumentale, représentant un personnage debout en casquette blanche, short bleu et grosses chaussures noires. Autant ce personnage pouvait sembler cocasse avec ses allures de jouet, autant les deux nouveaux autoportraits empreints de souvenirs du passé affectent une attitude contemplative. On retrouve la casquette blanche, ornée maintenant d’une inscription sur le devant: Zero.

Pour travailler à l’atelier, Baselitz met une casquette de baseball en coton blanc assez similaire, mais ce couvre-chef ressemble davantage aux bonnets carrés que les bébés allemands portaient pendant la guerre. L’artiste repart chaque fois à zéro tout en exhumant de vieux souvenirs. Dans son texte, Darragon explique: «Zéro qui signifie la possibilité de réaliser quelque chose en détruisant ou en annulant ce qui pourrait y faire obstacle, signifie aussi l’artiste allemand qu’il a pu devenir. […] Le Pandämonium était un premier saut en dessous de zéro. Depuis l’artiste a procédé par sauts et par soubresauts: Der Sprung nach vorn ist zugleich der Blick zurück.»

Aux côtés des sculptures monumentales seront exposées six peintures de nus inversés, sans tête, peintes sur fond noir dans une gamme de rose, orange, bleu, vert et blanc qui rappellent certaines études de nus telles que les Vénus décapitées que l’on trouve sur les sites archéologiques. Le style vif et spontané de Baselitz les fait osciller sans cesse entre figuration et abstraction.

Pour l’espace de dessin au premier étage de la galerie, l’artiste a sélectioné une vingtaine de ses dernières aquarelles. Les portraits inversés de l’artiste en mangeur d’orange coiffé de la casquette Zero, les effigies de Joan Crawford, une série des oiseaux sur une branche «remixée» à partir d’une série des années 70, etc.

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