PHOTO

Robert Mapplethorpe

Obsédé par la beauté, en quête esthétique de la perfection, c’est avec un noir et blanc extrêmement stylisé que Robert Mapplethorpe réalise portraits, nus, et natures mortes. Ce catalogue retrace le parcours de l’un des plus grands maîtres de la photographie d’art tout en replaçant son œuvre dans le contexte socioculturel new-yorkais des années 1970-1980.

Information

Présentation
Jérôme Neutres
Robert Mapplethorpe

Robert Mapplethorpe (1946-1989) est l’un des plus grands maîtres de la photographie d’art. Obsédé par la beauté, en quête esthétique de la perfection, se référant aux grands maîtres de l’histoire de l’art, c’est avec un noir et blanc extrêmement stylisé qu’il réalise portraits, nus, et natures mortes.

L’exposition du Grand Palais est la première rétrospective en France du photographe. Avec plus de 250 images, les différents thèmes et les grandes séries de son œuvre sont exposés sans aucune censure.
Corps de marbre et sculptures de chair, géométries et chorégraphies, natures mortes et détails anatomiques très vivants, fleurs végétales et corporelles, portraits de cours et clichés de nuit, érotisme soft et porno hard, tout l’art de Mapplethorpe est déroulé, scandé par des autoportraits sous tous les avatars.

Ce catalogue est publié à l’occasion de l’exposition «Robert Mapplethorpe» présentée du 26 mars au 13 juillet au Grand Palais à Paris.

«Il n’en reste pas moins qu’une des caractéristiques de l’œuvre de Mapplethorpe est d’avoir exploré, jusque dans ses limites les plus extrêmes, la photographie du corps et du désir du corps, comme peut-être aucun artiste avant lui. Qu’est-ce qu’un corps qu’on désire? Sans doute d’abord, pour reprendre les mots de Roland Barthes, cet espace «où je pouvais lire, sans rien y comprendre, la cause de mon désir».

Le désir qu’on lit dans les images de Mapplethorpe, c’est certainement souvent celui du photographe, mais c’est aussi, plus largement, le désir dans un certain New York des années 1970-1980. «Je suis venu à la photographie car cela semblait le médium idéal pour raconter la folie d’aujourd’hui. J’essaie d’enregistrer le moment dans lequel je vis, qui s’avère être à New York. J’essaie de capter cette folie et d’y mettre un peu d’ordre.[…] Ces images n’auraient pas pu être faites à une autre époque.»

Pour apprécier justement son art, il faut aussi le replacer dans le contexte socioculturel du New York arty des années 1970-1980, d’une part, et de la culture de l’underground gay de ce même espace-temps. Deux univers perméables, en plein bouillonnement, et aussi radicaux l’un que l’autre.»
Jérôme Neutres

Sommaire
— Saint Mapplethorpe, plasticien et martyr, par Jérôme Neutres
— SCULPTURES
— GEOMETRIE
— NATURES MORTES
— Un enfant terrible, par Patti Smith
— COULEURS
— FEMMES
— Génération Mapplethorpe, par Edmund White
— PORTRAITS
— EROS
— POLAROÏDS
— Regards sur le passé, par Hélène Pinet
— ANNEXES
— Une chronologie, par Judith Benhamou-Huet
— Liste d’expositions individuelles
— Bibliographie sélective
— Liste des œuvres exposées
— Crédits photographiques