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Robert Delaunay. Rythmes sans fin

Robert Delaunay est l’un des fondateurs les moins connus de la modernité. Ce catalogue revient sur la seconde partie de son œuvre, plus confidentielle et moins étudiée. Il s’agit de la période où l’artiste s’émancipe du cadre de la toile pour investir les murs et l’espace architectural. L’ouvrage est agrémenté de photographies documentaires, d’anthologies critiques et d’écrits de l’artiste.

Information

Présentation
Angela Lampe
Robert Delaunay. Rythmes sans fin

De l’œuvre de Robert Delaunay, pionnier des mouvements abstraits, on connaît surtout la production d’avant-guerre, marquée par l’invention de l’orphique, une tendance du cubisme dédiée à une forme de «langage lumineux».

Cet ouvrage propose un nouveau regard sur la seconde période moins connue du maître de «la peinture pure». Les années 1930 voient en effet Robert Delaunay s’émanciper du cadre de la toile pour réaliser des œuvres murales et investir l’espace architectural comme avec ses reliefs et mosaïques ou encore ses décors des deux spectaculaires Palais de l’air et des chemins de fer conçus avec Félix Aublet pour l’Exposition internationale de 1937.

Les reproductions d’œuvres sont ponctuées de nombreuses photographies documentaires, et des anthologies critiques et écrits de l’artiste — dont certains inédits —, viennent appuyer le propos des différents essais. Le dynamisme qui anime alors la création de Robert Delaunay est ici mis en évidence: formes et couleurs se tissent et se répondent dans des «rythmes sans fin»

Le dernier chapitre, loin de couper ce mouvement, ouvre une réflexion sur la postérité de l’artiste et les échos que trouve son œuvre chez les artistes contemporains.

Ce catalogue est publié à l’occasion de l’exposition«Robert Delaunay. Rythmes sans fin» présentée du 15 octobre 2014 au 12 janvier 2015 au Centre Pompidou à Paris.

«C’est en effet dans un contexte plus général, de crise de la modernité (déroute des modèles économiques, défaite des régimes démocratiques et dérives autoritaires des totalitarismes…) qu’est réinterrogée, au cours de ces années “menaçantes” (1935-1939), l’ambition humaine de l’art, alors que les avant-gardes collaborent ou s’opposent aux desseins des nouveaux régimes installés en Europe. Le désir des “grandes surfaces” qui motive notamment, en janvier 1935, la création de l’association artistique L’Art mural à laquelle Delaunay va très vite adhérer, s’inscrit dans cette situation d’urgence. Il appelle, par antidote, un retour pragmatique de l’humain dans le projet de la modernité: favoriser la diffusion des pratiques murales et collectives de la peinture, réconcilier le public avec les artistes en proposant une expression monumentale pleinement humaine et sociale.»
Pascal Rousseau

Sommaire
— Préface de Bernard Blistène et Alain Seban
CHAPITRE I: ROBERT DELAUNAY: UNE MODERNITE A DEBORDEMENT, PAR ANGELA LAMPE
Focus sur
— Football (1918), par Pascal Rousseau
— La Baraque des poètes (1922), par Nathalie Ernoult
— La Tour Eiffel (1926), par Marie Merio
— Manège de cochons (1922), par Nathalie Ernoult
— Rythme, Joie de vivre (1930), par Marie Merio
— Relief blanc (1935), par Marie Merio
— Les mosaïques (1935-1937), par Anne Lajoix
— Rythme n°1 (1938-1970), par Marie Merio
— Anthologie sur l’actualité de l’art mural dans les années 1930
CHAPITRE II: L’EXPOSITION INTERNATIONALE DE 1937
— Portfolio
— Le Palais des chemins de fer et le Palais de l’air, par Marie Merio
— Robert Delaunay et Felix Aublet, l’histoire d’une collaboration, par Nathalie Ernoult
— «Je fais la révolution dans les murs.» L’abstraction monumentale de Robert Delaunay, par Pascal Rousseau
— Anthologie sur le Palais des chemins de fer et le Palais de l’air
CHAPITRE III: LA POSTERITE DE ROBERT DELAUNAY, PAR DOMITILLE D’ORGEVAL-AZZI
— Anthologie d’écrits de Robert Delaunay, 1924-1940
— Liste des œuvres et documents exposés
— Liste des textes reproduits dans les anthologies
— Bibliographie sélective