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Reversing the Direction of Hope

01 Déc - 19 Jan 2008
Vernissage le 01 Déc 2007

La galerie Sara Guedj présente le travail de Victor Boullet, artiste d’origine norvégienne connu pour son étude sur la confusion, l’équivoque et les messages cryptés.

Communiqué de presse
Victor Boullet
Reversing the Direction of Hope

Le titre de l’exposition prend à contre-pied l’idée que le temps implique progression et espoir : son travail est en train de se minimaliser de se dé-narrativiser, de nier l’identité des gens photographiés. Pour sa série Pixel, l’artiste présente un unique pixel du détail le plus signifiant d’une photographie historique entrée dans la mémoire collective. Il fait ainsi appel à l’imagination du spectateur pour reconstituer l’image entière en partant de rien. La progression plastique est alors un élan vers le rien, car l’art est désormais autre que plastique. La forme visuelle est toujours présente, mais est à présent mentale. Le travail du spectateur devient presque aussi important que celui de l’artiste. C’est partant de ce postulat que Victor Boullet a volontairement choisi de ne pas présenter les photographies originales.
Il a aussi utilisé ce rapport pixels-identité dans une autre série où là, sa technique est de prendre des portraits de gens et de gommer leur identité soit en effaçant simplement le carré de pixels qui forme leur visage, soit en le remplaçant par un carré provenant du fond de la photographie. Ainsi, ses personnages deviennent des corps sans tête, sans identité.

Une autre partie de son travail consiste à présenter un portrait connu de tous. Mais, au lieu de montrer la photographie au spectateur, il le met face aux encodages informatiques du portrait en question. Le spectateur se retrouve ainsi face à quelque chose qui le déstabilise : une forme qu’il ne reconnaît pas, l’encodage, qui n’est pourtant que l’ équivalent d’une image beaucoup plus signifiante à nos yeux. D’autant plus que ces codes prolifèrent sur un papier de plusieurs mètres de long. Le public se retrouve donc envahi par ces signes qui ne veulent rien dire pour lui, mais qui sont pourtant chargés de sens.

La galerie accueillera également des oeuvres plus anciennes, de manière à offrir au spectateur qui le souhaitera, une vision plus large de la progression de son travail. Victor fait naître dans ses œuvres des personnages et des vies imaginaires qui illustrent des thèmes sociaux ou des événements qui l’ont marqué. Boullet développe ainsi un système de photographies combinant son propre monde et celui de ses personnages, dans le but de créer un lien entre réalité et fiction.

La série Kate montre une jeune fille d’origine juive qui vient de subir une intervention de chirurgie plastique sur son nez. Le nez, avec toute la charge symbolique que celui-ci comporte. Cette intervention en devient presque une négation d’identité, un déracinement. Une autre série montre son intérêt pour la religion juive, notamment pour son aspect non- prosélyte. Avec Be a Jew, Boullet présente des photographies de son tag éponyme, complètement prosélyte.

The untold story of Anton Henry DaSilva and his dead brother Edgar J. DaSilva est une série où l’artiste nous éclaire sur les pensées et l’ambiance dans laquelle se trouve un homme qui vient de subir une perte dramatique, celle de son frère, avec une sorte de narration plastique sur le thème des relations fratricides.
Screw The Ethics est un travail fait en caméra cachée, qui évoque à la fois le voyeurisme du spectateur face à un monstre (homme banal, sauf qu’il n’a pas de nez), et l’exhibitionnisme de cette personne qui ne cherche pas du tout à cacher sa difformité.

Une série de photographies montre encore un cheval sur une table, les pattes en l’air, prêt à se faire opérer. Il est ainsi, face au spectateur, le regard vitreux, déjà sous l’effet de l’anesthésie. Boullet développe ici le thème de la force en position de faiblesse.
La série intitulée Shadow Seeker peut être interprétée dans le même sens. Ces photographies représentent un policier anglais en train de tomber parterre, agenouillé, ou encore faussement prosterné. Boullet jette un œil insolent sur le rôle des autorités et la force des institutions .
Pour finir, la série A Japanese man who wants to be Chinese montre un homme d’affaire japonais dans des positions incongrues, qu’il soit recroquevillé ou en train de cracher du lait. Cette infantilisation suggère un retour à la culture-mère du Japon, la Chine.

critique

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