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Rainier Lericolais

17 Avr - 26 Mai 2007

Rainier Lericolais propose un ensemble de nouvelles pièces — dessins, peintures, sculptures — ayant pour point de départ la photographie, le cinéma, la musique, et une réflexion sur les matériaux et leur dimension poétique.

Communiqué de presse
Rainier Lericolais
Rainier Lericolais

Pour son exposition à la Galerie Frank Elbaz, Rainier Lericolais propose un ensemble de nouvelles pièces : des dessins, des peintures et des sculptures, ayant pour point de départ la photographie, le cinéma, la musique, et surtout cette réflexion sur les matériaux et leur poésie intrinsèque. Le parcours commence avec la série «Bootlegs», des empreintes de disques sur aluminium. Pour réaliser ces pièces, Lericolais associe deux disques vinyles (33 et 45 tours), dont les formes sont imprimées sur l’aluminium, comme mémorisées par le matériau fragile et léger. Ces «gravures en bas-relief» renversent le procédé de pressage des disques, en le révélant en creux ou en relief (suivant le point de vue). Et quand on sait que l’artiste est aussi musicien, ce mix de deux disques d’une part, et le croisement des disciplines d’autre part prend tout son sens.

Avec Mariées, un grand dessin à la colle composé de quatre mariées reliées par leurs chevelures (femmes aussi belles que monstrueuses), Rainier Lericolais part d’une photographie pour aller vers le dessin, ou plutôt ce qu’il en reste. Il dessine des silhouettes à partir de magazines, en révèle certaines parties, en oblitère d’autres et fond le tout dans des volutes à la sensualité baroque.
Les «Tentative de moulage d’eau», sculptures en paraffine coulée à l’aveugle dans de l’eau, apparaissent comme des formes baroques dues au hasard, réduites à l’impossibilité de réaliser le programme annoncé par le titre.

Le dessin à nouveau, dans ce qu’il a de plus graphique, apparaît dans le grand Oscillogramme composé de bandes de plastique noir, installées directement sur le mur blanc. Pièce cinétique devant laquelle il faut se déplacer pour la rendre vivante et vibrante, elle renverse les études photographiques de Muybridge et de Marey sur la décomposition du mouvement, qui ont ouvert la voie au cinéma. Dans ces recherches de la fin du XIXe siècle, des photographies prises à quelques millièmes de secondes d’intervalle créent une image en mouvement.
Ici, les bandes de plastique identiques et répétées, avec un subtil décalage dans leur accrochage, se mettent en mouvement par le regard et le déplacement du spectateur. Les «dépeintures», ou comment peindre sans peinture. Rainier Lericolais peint avec de l’eau des portraits de musiciennes et d’actrices sur des images préexistentes photocopiées, procédé qui se transforme en aquarelle quand l’encre de la photocopie est diluée par l’eau. Ici encore tout n’est pas ici maîtrisé : le matériau s’émancipe du contrôle de l’artiste. Enfin Partition, photographie d’un dessin d’onde sonore, est réalisée par l’artiste sur le même principe que ses compositions musicales.

Infos pratiques
Rainier Lericolais
Né en 1970 à Chateauroux. Vit et travaille à Paris.

critique

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