ART | EXPO

Posters

01 Avr - 27 Août 2017
Vernissage le 01 Avr 2017

L’exposition « Posters » au Frac Normandie Rouen rassemble des affiches et des posters issus de ses collections et de celles du Frac Île-de-France et du Cnap. Affiches de films et d’expositions, posters aux messages politiques et œuvres d’art plastique se côtoient dans un parcours qui éclaire les nouveaux enjeux de ce médium.

L’exposition « Posters » au Fonds régional d’art contemporain Normandie Rouen présente une sélection d’affiches et de posters d’artistes issus des collections du Frac Normandie Rouen, du Frac ÃŽle-de-France et du Centre national des arts plastiques.

La place et les enjeux des posters dans la production artistique contemporaine

Les œuvres de plus de trente artistes et collectifs contemporains sont réunies autour d’une interrogation sur les enjeux du poster et de l’affiche dans le champ des pratiques artistiques actuelles. L’exposition conçue par le Frac Normandie Rouen puise dans le fonds de celui-ci, mais aussi dans d’autres collections publiques françaises, pour montrer la place importante qu’y occupe aujourd’hui ce médium.

Une affiche annonçant l’exposition d’œuvres de Rodney Graham intitulée « Picasso, My Master » qui s’est tenue en 2005 à la galerie Johnen, à Berlin, côtoie l’affiche du film Ann Lee, Théorie du trickster de Pierre Joseph. Cette affiche réalisée par le duo M/M en 2002 s’approprie comme le film le personnage virtuel Ann Lee créée par une agence de dessins animés japonais et devenue symbole de l’anonymat. Acquise sous la forme numérique par les artistes Pierre Huygue et Philippe Parreno, elle fut ensuite proposée à d’autres plasticiens qui la déclinèrent sous diverses formes.

Affiches de films et d’expositions, posters militants et œuvres d’art plastique

L’œuvre Ex-libris, la disparition de Georges Perec, réalisée en 2007 par Laurent Sfar est une des réalisations de l’artiste autour de la littérature. Cette pièce est inspirée par le roman La Disparition de Georges Perec, pour lequel l’écrivain

s’était imposé pour règle de ne jamais utiliser la lettre « e ». Laurent Sfar en propose une lecture matérialisée : le texte des quatre premiers chapitres du roman ont été imprimés sur une affiche reproduite à mille cinq cents exemplaires, qui sont empilés sur un socle. Toutes ces feuilles sont percées d’un cercle dont le diamètre est décroissant, de telle sorte qu’un creux conique traverse la pile de papier. A côté de celle-ci, sont placés cinq exemplaires du roman dont les quatre premiers chapitres ont été remplacés par un cahier blanc. L’affiche devient ici un outil de déplacement du texte à l’objet.

Confrontant des affiches de films et d’expositions, des posters porteurs de revendications politiques comme ceux des Guerrilla Girls ou encore des œuvres d’art plastique adoptant ce médium, l’exposition analyse ses multiples enjeux actuels. Elle dévoile de nouveaux positionnements artistiques quant à la dimension commerciale, informative et politique du support mais aussi la façon dont certains l’utilisent pour reconsidérer des notions plastiques comme la planéité, la picturalité et le volume.

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