ART | FILM

Popydog

17 Nov - 18 Nov 2011

En prenant pour point de départ le film de Jacques Demy Parking — lui-même libre adaptation du mythe d’Orphée — les interprètes flamboyants Jonatathan Capdevielle et Marlène Saldana nous invitent à un huis clos aussi mystérieux qu’insolite pour un homme, une femme et un chien…

Jonathan Capdevielle, Marlène Saldana
Popydog

De l’acteur, marionnettiste, ventriloque, Jonathan Capdevielle, vous connaissez certainement l’art du détournement et du travestissement, les personnages secrets et tragiques d’adolescents tourmentés ou d’assassins schizophrènes qu’il compose pour la metteuse en scène Gisèle Vienne.
De l’actrice, Marlène Saldana, les performances sensuelles et élaborées, hors norme aussi, entre agit-prop dévergondée et burlesque joyeusement insolent.
Du chien, sans doute encore rien…
Soit ici, ces trois protagonistes réunis (hors champ scénique) pour un étrange et mortel huis clos. Commence alors pour le spectateur une immersion dans une épopée souterraine, inspirée d’une adaptation moderne du mythe d’Orphée, Parking, de Jacques Demy.

Popydog est une «pièce» de cinéma pour un homme, une femme et un chien.
Inspiré du film Parking de Jacques Demy, le scénario est aussi influencé par le cinéma de genre, la télévision et la culture iconographique populaire.
En utilisant le filtre de la caméra et le principe de la retransmission en direct, le public est amené à appréhender autrement sa perception des mécanismes de la représentation.
Une femme, un homme, un chien, acteurs diaboliques d’un scénario complexe, d’une épopée improbable et troublante.
Pourquoi Parking ?
Orphée aime Eurydice. Eurydice meurt. Orphée va la chercher aux Enfers et la perd à nouveau. Le mythe est célèbre. Sauf que là, Orphée est un chanteur à succès en concert à Bercy dont le style musical se situe entre Dire Straits et Michel Fugain au temps du Big Bazar, et que là, Orphée, c’est Francis Huster. Qui chante. Pour de vrai.
Un film qui fait école en terme de ratage, qui le hisse au rang d’art majeur: ça aurait pu être un bon film, mais comme une sorte de malédiction digne de celles qui sévirent sur les tournages de Poltergeist, Apocalypse Now ou encore Arnold et Willy, c’est finalement un film invraisemblable et fascinant d’incongruité qui, sorti tout droit de la collaboration de Jacques Demy, Michel Legrand et Francis Huster, est le résultat de compromis et compromissions, une leçon de cinéma à ne pas retenir!

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