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Pékin, Théâtre du peuple

17 Avr - 30 Mai 2009
Vernissage le 16 Avr 2009

Les photographies d’Ambroise Tézenas captent ce qu’il reste du vieux Pékin, son coeur historique et populaire. La lueur qui habite ces venelles est bien différente des néons fluorescents des nouveaux buildings qui envahissent le territoire chinois.

Communiqué de presse
Ambroise Tézenas
Pékin, Théâtre du peuple

Que sont devenues les Hutongs ? Plus d’un demi-siècle après l’instauration du modèle communiste, les dirigeants de la Chine ont jeté les bases d’une nouvelle grande puissance remodelant à grande échelle le paysage urbain.

En passant d’une économie étatique et planifiée à une économie de marché, d’une économie rurale à une économie industrielle urbaine, et enfin, de l’autarcie à l’ouverture au monde, la Chine est devenue l’eldorado des multinationales. Cette nouvelle ère impose la mise en chantier d’un nouveau décor.

En moins de dix ans, l’équivalent de Paris intra-muros aura été rasé et reconstruit. Promue capitale de l’Empire en 1267, par la dynastie mongole des Yuan, Pékin connaît un tournant historique jusqu’alors inégalé. Cette capitale de 15 millions d’habitants était encore, il y a trente ans, un vaste village construit au ras du sol.

Aujourd’hui, les ruelles étroites du vieux Pékin appelées Hutongs, où s’alignent les traditionnelles maisons collectives bâties autour d’une cour carrée, sont détruites pour laisser place à de grands immeubles modernes ou à de larges avenues.

Dès lors que le signe « chai », qui signifie détruire, estampille les façades des maisons, il reste deux semaines aux habitants pour organiser leur déménagement. Les expropriés doivent ainsi quitter le centre ville, à l’habitat jugé malsain, pour les banlieues lointaines.

Ambroise Tézenas a photographié ce qu’il reste de son coeur historique et populaire. Ses vues de nuit en saisissent l’âme. La lueur qui habite ces venelles est bien différente des néons fluorescents des nouveaux buildings qui envahissent leur territoire. Avec les jeux olympiques, c’est tout un pays qui s’est affairé à radicaliser son urbanisme.

Nuit et jour des tours de bureaux, des complexes résidentiels et autres centres commerciaux sont sortis de terre comme pour donner à l’occident un gage de son développement. Mais, le théâtre du peuple n’est-il pas construit sur des sables mouvants ?

critique

Pékin : le théâtre du peuple

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