ART | EXPO

Paysage(s)

08 Mar - 12 Avr 2014
Vernissage le 07 Mar 2014

Charles Coturel, Olivier Magnier et Barbara Ryckewaert interrogent la notion de paysage, concept fondateur dans notre rapport intime au monde extérieur. Dans leurs œuvres, il devient tour à tour, leurre de représentation, nouvelle zone de regard et d’hypothèse ou encore empreinte de la mémoire.

Charles Coturel, Olivier Magnier, Barbara Ryckewaert
Paysage(s)

L’espace d’art contemporain RDV reçoit trois plasticiens aux pratiques plurielles et aux recherches croisées: le paysage et les conceptions philosophiques, spatiales ou encore émotives qui le traversent. Réunis pour la première fois Charles Coturel, Olivier Magnier et Barbara Ryckewaert présentent un ensemble d’œuvres inédites.

Concept fondateur dans notre rapport intime au monde extérieur, le paysage comme objet culturel et espace vécu est éprouvé tour à tour en tant que leurre de représentation, nouvelle considération de notre position et regard mais aussi en tant qu’empreinte de la mémoire.

Au sein de la série de peintures Paysage de Charles Coturel «le paysage est une énigme car le plasticien n’a pas de sujet précis. Ici, ce n’est pas le peintre mais les caractéristiques chimiques de la peinture à l’huile qui composent le sujet du tableau. La fixation du détail n’importe rien d’autre au spectateur qu’une simple illusion du réel. Il n’y a pas d’énigme à découvrir car le sujet est inexistant. La peinture présente les choses d’elle-même. La figure figurée n’existe pas même si paradoxalement l’image auto-créée semble montrer une forme de représentation hyperréaliste». Charles Coturel présente également des sculptures jouant de nos références culturelles qui prolongent les réflexions autour de notre imaginaire iconique.

Les sculptures d’Oliver Magnier figurent, quant à elles, des espaces habituellement invisibles à l’œil nu. La pierre soigneusement taillée évoque des ruines ou des espaces végétaux, contrastant avec leurs sources scientifiques. En partant d’une imagerie infinitésimale, Olivier Magnier construit de nouvelles zones de regard et d’hypothèses. Il explique que sa pratique «se traduit avant tout dans une production d’images et d’objets comme des espaces potentiels, dans un champs lexical tangible, un va et vient entre références populaires, artistiques ou scientifiques, rigueur théorique et libre arbitre.».

Plaçant le paysage sous le prisme de notre perception subjective, Barbara Ryckewaert explore la relation de l’Homme avec les espaces qu’il habite. «Mes images montrent des paysages qui ne renvoient pas automatiquement à l’idée que l’on se fait du lieu où ils ont été pris mais qui au contraire transportent la potentialité de l’ailleurs. La séduction amenée par le paysage est toujours présente dans mes images et le paysage est envisagé comme une rencontre.» Ses dessins de paysages décrits — révélés par l’artiste sans qu’elle ne les aie jamais observés —, mais aussi ses installations d’images d’Epinal tronquées, photographies à l’horizon décuplé et «wall-drawing» révèlent nos états du lieu.

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