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Paysage chinois d’aujourd’hui

06 Fév - 27 Fév 2016
Vernissage le 06 Fév 2016

Heng Fu découvre la photographie alors qu’il est ouvrier dans une centrale thermique dans la province chinoise du Zhejiang. Un temps photographe pour la propagande, il réalise des impressions abstraites et sensibles d’éléments naturels comme l’eau ou le feu.

Heng Fu, de son vrai nom Qiu Jianhua, est né en 1960 dans le comté de Kaihua, province du Zhejiang, un lieu au paysage magnifique, situé non loin de la source du fleuve Qiantang. En juillet 1977, il est diplômé du lycée Hongqiao du comté de Kaihua. Il n’ira pas à l’université. En décembre de la même année, il est ouvrier apprenti dans une centrale thermique, et découvre la photographie. Son premier appareil est un «Beilungang», en plastique, à la vitesse d’obturation fixe, avec une ouverture et une pose B, acheté grâce à sa grande sœur, qui régla jusqu’aux 10 yuans de frais d’envoi de l’appareil. Dès lors, Heng Fu prélève chaque mois 2 yuans sur son budget mensuel pour l’achat des pellicules et des frais de développement. Des jours difficiles, mais heureux. Ses progrès en photographie sont notoires.

En 1982, il est temporairement affecté au centre culturel du comté de Kaihua, dont l’activité principale est centrée sur l’organisation et la mise en place de spectacles. Heng Fu y commence son travail de photographe. Sa technique est remarquée par le professeur Zhang Nanbo, grâce à qui il progresse davantage. En 1985, il est photographe de la section de propagande du Bureau du planning familial. En 1986, il entre à la Fédération chinoise de littérature et des cercles artistiques, qui marque le début de sa carrière professionnelle. En 1987, il démissionne. Le jour où il quitte son unité de travail, il observe le bleu profond du ciel.

Le désert de l’âme est plus vaste que toutes les plus grandes terres réunies. Seul celui qui est doté d’un cœur peut demeurer dans l’infini de l’univers. Le langage photographique, vecteur non seulement d’une histoire mais aussi témoin d’un paysage, est doté de poésie, dont la sincérité permet d’exposer les sentiments les plus secrets de l’univers. L’art chinois exprime par-delà le sens, représente par-delà la représentation. Pour le photographe, il s’agit de transcender la vie. Il s’agit de l’appréhension de la beauté, du discernement de la forme, de la transmission de la tradition. Il s’agit de dupliquer et de reproduire une image en transformant son apparence première, pour, finalement, permettre de se trouver soi-même. Il cherche à retranscrire toute la beauté de la culture traditionnelle chinoise – son esthétisme, sa philosophie, sa poésie, sa voie – par le support, visuel, de l’image, qui, tel un dialogue intérieur entre l’art et la vie, offre l’émergence d’un langage photographique nouveau, dont la profondeur et la poésie permettent d’explorer une narration aux potentialités créatrices et émotionnelles.

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