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Parabellum: exposition de dessins

27 Mar - 13 Avr 2004

«Parabellum», un manifeste où le dessin se pose comme acte martial face à la quiétude de la capitale. Dans une ascendance de trois étages, le visiteur découvre sur les murs des œuvres sur papier, témoins premiers de l’esprit créatif de cette nouvelle génération.

Communiqué de presse
Céline Berger, Stéphane Belzère, Yves Gobart, Hervé Ic, Eyal Goren-Debiko, Iris Levasseur, Florence Obrecht, Laurent Okroglic, Axel Pahlavi, Olivier Passieux, Raphaël Renaud, Rada Tzankova

Parabellum: exposition de dessins

«Parabellum», exposition «hors les murs» de la Galerie Iragui, propose un ensemble d’œuvres d’une nouvelle génération d’artistes contemporains travaillant en France. Après «Paranoïa», exposition présentée à l’Ecole Spéciale d’Architecture, «Parabellum» se tiendra à l’Hôtel Beauregard où sera accrochée, dans le très bel escalier du bâtiment du XVIIIème siècle, une sélection de dessins de douze artistes français ou résidant en France.

Stéphane Belzère livre la réalité abrupte de quartiers de non-droit en saisissant une carcasse de voiture dans une voie sans issue. Egalement, les oeuvres d’Olivier Passieux dénoncent une réalité trash. Florence Obrecht fait oublier cette dure co-existence citadine en nous faisant errer dans la multiplicité de ses personnages qui se perdent dans le rêve.
Songe qui anime aussi l’artiste israélien Eyal Goren-Debiko dans ses aquarelles examinant l’absurdité des relations humaines en ce qu’elles révèlent une quasi-impossibilité d’interagir. Ce pantomime oscillant entre noirceur et dérision questionne sans ornement les archétypes comportementaux et libidinaux et leur caractère illusoire. Laurent Okroglic présente un dessin animé intitulé Tolérance zéro. Cette animation met en scène un personnage créateur et destructeur d’un milieu citadin en référence à l’actuelle politique française de coercition; ce dessin animé se positionne comme une critique brute des formes violentes de communication politique. Raphaël Renaud trouve ses images sur Internet et les superpose pour rendre la brutalité des images imperceptible tout en créant une certaine ambiguïté. Cette «technique du sandwich» assez rapide est contrastée par l’exécution très élaborée et minutieuse du dessin lui-même.

C’est un univers poétique qui semble être la parade de l’artiste bulgare Rada Tzankova pour échapper à la société urbaine. Son art revêt une dimension contemplative, et l’on peut deviner un désir d’arriver là où le sacré et le profane se côtoient. Les dessins de Hervé Ic s’inscrivent dans la série des portraits flottants, de silhouettes adolescentes de rave party. Ils créent une atmosphère d’une scénographie lumineuse et acidulée qu’on retrouve dans ses tableaux. Céline Berger présente un mélange d’animation et de vidéo sombre et burlesque intitulé Le commencement de la réalité. Imagerie merveilleuse ressemblant à des dessins animés pour enfants, la pièce se retourne contre elle-même dans une boucle morbide. Yves Gobart oppose deux mondes d’images: d’un côté, des militaires en action — ou bien posés sur leurs trônes; de l’autre, un monde calme et serein, voire ennuyeux, protégé du monde extérieur grâce à une bulle de vide. Pour Iris Levasseur, le dessin est un espace de jeu avec ses règles, ses contraintes et ses rapprochements improbables. L’artiste véhicule abstraction et figuration, crée des configurations de rencontres formelles suivant le cheminement de la pensée. Elle offre dans l’architecture modulable du dessin autant de récits que de parcours. Enfin, Axel Pahlavi crée un monde dérangeant avec ses autoportraits gothiques inspirés par les films d’horreur.

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