ART | EXPO

Panoramica

12 Sep - 31 Oct 2009
Vernissage le 12 Sep 2009

Par un procédé de recouvrement à l’acrylique, Jochen Gerner révèle les choses en les isolant. Ainsi, il redessine les formes élémentaires des reliefs et des architectures ou fait apparaître les sujets latents de certaines planches de bandes dessinées.

Communiqué de presse
Jochen Gerner
Panoramica

Pour sa deuxième exposition personnelle à la galerie Anne Barrault, Jochen Gerner présente un ensemble d’oeuvres inédit, dont les quatre éléments, la terre, l’air, l’eau et le feu, constituent le fil conducteur.  

Fidèle au procédé OuBaPien, (l’OuBaPo étant à la bande dessinée ce que l’OuLiPo est à la littérature), Jochen Gerner choisit, comme support pour la réalisation de ses dessins, des documents imprimés, tels que des cartes postales, des couvertures de livres, et des cartons d’emballage.

Ainsi, dans la série intitulée «Panorama du feu», une cinquantaine de fascicules de bandes dessinées des années 50,60,70 compose la base du projet. En travailllant directement sur les couvertures avec de l’encre de Chine, et en insérant en creux des pictogrammes, Jochen Gerner fait apparaître un grand champ de bataille nocturne, zébré de tirs et de déflagrations, comme un écran d’observation d’une salle d’état-major.

Par ce traitement, il analyse l’esthétique de la bande dessinée de la période de la guerre froide, où la menace d’un conflit était un sujet récurrent des médias d’alors.

Panorama du froid rassemble plusieurs dizaines de cartes postales touristiques des années 60 à nos jours. Par un procédé de recouvrement à l’acrylique Jochen Gerner redessine les formes élémentaires des reliefs et des architectures. Avec des couleurs d’une gamme polaire, le paysage disparaît au profit d’une glaciation géométrique et de champs d’icebergs.

Non sans humour, il nous livre également son carnet intitulé Branchages, dont il a malicieusement rempli les pages une à une, lors de ses conversations téléphoniques, entre 2002 et 2008.

Sous un aspect ludique et jubilatoire, l’approche de Jochen Gerner recèle un paradoxe d’une grande efficacité plastique: en intervenant sur les formes initiales, il en révèle l’architecture ; apparemment iconoclaste, il dialogue avec elles jusqu’à la création d’une oeuvre originale. Cette dernière, véritable radioscopie, présente une avancée nouvelle dans la recherche de l’artiste sur la «possibilité infinie de rapports entre l’écrit et l’image», et sur l’alchimie entre texte et visuel.

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