ART | EXPO

Pâle Mâle

04 Juin - 28 Août 2016
Vernissage le 03 Juin 2016

Tom Castinel et Antonin Horquin poursuivent au Crac de Montbéliard, Le 19, leur collaboration entamée sous une forme littéraire. Au croisement de l’écriture, du théâtre, de la performance et des arts plastiques, le projet devient un cycle de vidéo-performances intitilé «Pâle Mâle». Des mises en scène de corps et d’objets procèdent à une critique parfois jubilatoire de la société contemporaine.

Tom Castinel et Antonin Horquin
Pâle Mâle

Le 19, Crac de Montbéliard présente, conjointement à la Kunsthalle de Göppingen en Alemagne, un cycle de vidéo-performances de Tom Castinel et Antonin Horquin développé à travers des installations. Ce cycle intitulé «Pâle Mâle» est la deuxième étape d’un projet commun de forme littéraire.

Deux ouvrages, A l’assaut et Centrale vapeur, associaient textes et images fixes dans un exercice satirique à propos d’archétypes sociaux contemporains. Fragments narratifs et locutions figées étaient associées à des objets, des activités ou des lieux archétypaux et traités comme eux. Les mots devenaient ainsi eux-mêmes des objets.

Le même processus opère dans les vidéo-performances. De même que se confondaient le mot et l’objet, une affinité apparaît ici entre l’écriture et les formes plastiques.

A l’assaut et Centrale vapeur obéissaient à un rythme binaire. Les vidéo-performances le prolonge par les effets de symétrie et d’asymétrie des corps de Tom Castinel et Antonin Horquin et par le dédoublement des espaces. Dans ces mises en scène, le corps est réifié par l’objet qui l’accompagne, comme l’était le mot dans la forme littéraire: Tom Castinel et Antonin Horquin se soumettent à des gestes mécaniques conditionnés par l’usage des objets.

On devine à travers ces performances stéréotypées, où s’orchestrent des mouvements mécaniques et répétitifs confinant à l’absurde, une représentation critique de la société contemporaine. Tom Castinel et Antonin Horquin expriment non sans humour l’uniformisation et l’instrumentalisation des êtres aujourd’hui en vigueur dans les domaines de la communication, du travail et du commerce.

L’esthétique se veut «après-gardiste» en renouvelant des formes et des enjeux artistiques propres à l’avant-garde du début du XXe siècle: les mouvements automatiques du Ballet Triadique d’Oskar Schlemmer et de la pièce Le Piège de la Méduse d’Erik Satie ou encore le mélange des genres des dadaïstes.

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