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Our Fellow Man / Mon proche, mon semblable

15 Avr - 14 Juin 2009
Vernissage le 14 Avr 2009

Les photographies de Laurent Van der Stockt présentées ici ont été choisies parmi des milliers destinées à la presse, sans chronologie, ni légendes détaillées, et montrent trois guerres dites « non conventionnelles » : l’Irak, la Tchétchénie et la Bosnie.

Laurent Van der Stockt
Our Fellow Man / Mon proche, mon semblable

« Our Fellow Man » est constitué de quelques dizaines de photographies choisies parmi des milliers destinées à la presse, sans chronologie ni légendes détaillées. Trois guerres, dont les victimes sont d’abord les civils. Des guerres dites « non conventionnelles ». L’Irak entre 2003 et 2005, la Tchétchénie entre 1995 et 1999, ensuite la Bosnie en 1993, dans le petit caveau chapelle, dans le noir.

« They give their all » : les forces armées américaines entrent en Irak en mars 2003. Les photographies sont prises au cours d’une dizaine de séjours, depuis le franchissement de la frontière koweitienne jusqu’aux conséquences de l’opération « Phanton Fury ».

« La résistance » : la Tchétchénie est attaquée par l’armée russe entre novembre 1994 et août 1996. Elle le sera à nouveau à partir d’octobre 1999. Les photographies sont prises au cours des voyages répartis entre janvier 1995 et décembre 1999.

« L’enclave » : la Bosnie est en guerre à partir d’avril 1992. La ville de Mostar est attaquée, à partir de mai 1993, sur deux fronts, serbe d’un côté et croate de l’autre. La population bosniaque musulmane, de la partie Est de Mostar, un réduit de quelques kilomètres carrés, est assiégée. Les photographies ont été prises entre septembre et novembre 1993.

Trois salles mais à l’envers du temps… Notre semblable mais aussi la transformation de celui qui a traversé. En même temps un peu le « je pense à vous » de Michel Laurent les lettres à sa femme et à sa fille.

A la fin, quand l’exposition se construit – alors même que l’exercice du reportage était déjà une impossibilité -, « Our fellow man » devient comme l’écume des évènements.

Le photographe, impossible de parler à la première personne, mais que dire quand surtout on veut se taire comme devant une tombe juste refermée ? …

Tenter de se dérober donc, de s’absenter le plus possible de se taire le plus possible de ne rien dire ou le moins possible, là où nous serions soudainement acculés à devoir le faire.

Ne plus être « rapporteur » d’images, ne plus reporter, mettre en rapport. Rester le petit garçon qui regarde, seul, de son point de vue surélevé, séparé et distant, la cime de son arbre le monde comme il tourne.

Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par ——— sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.

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