ART | EXPO

No time, no return, no title

14 Déc - 26 Fév 2011
Vernissage le 14 Déc 2010

Le travail de Stefan Brüggemann est souvent associé à l'héritage de l'art conceptuel et de l'art de l’appropriation. Il s'intéresse au langage et aux “mots qui deviennent des images”.

Stefan Brüggemann
No time, no return, no title

Né en 1975 À Mexico, Stefan Brüggemann vit et travaille entre Londres et Mexico. Son travail est souvent associé de manière réductrice mais pas forcément infondée à l’héritage de l’art conceptuel et de l’art de l’appropriation. Il s’intéresse au langage et aux “mots qui deviennent des images”, questionnant l’idée de transfert ou d’image de l’information.

Le langage devient une manière de se remémorer ou de refléter l’événement. Les signes-images de l’artiste fonctionnent comme des mémoriaux pour “réactiver le langage”, créer des espaces imaginaires ou des expériences pour le public, À travers le regard singulier et toujours nouveau du spectateur.

«Sometimes I think sometimes I don’t», «I can’t explain», «This is not supposed to be here»: souvent formulés sous forme de néons, les blocs de textes de Stefan Brüggemann rendent le langage intensément visuel, lumineux, presque éblouissant. Étrange paradoxe que celui que manipule l’artiste, puisqu’il semble consister à rendre visible des mots dont le spectateur ne peut a priori ni parler ni débattre; les affirmations proposées étant comme étrangères à elles-mêmes.

La stratégie principale de Brüggemann, à travers la diversité des matériaux et des médiums qu’il utilise (néons mais aussi tags ou lettres adhésives ou lettres en polystyrène), consiste à introduire une sensibilité “pop” dans une démarche conceptuelle pour la rendre efficace.

Pour son exposition personnelle à la Villa du Parc, Stefan Brüggemann a choisi de présenter primo une nouvelle série d’intertextes comme «From anything to anything in no time» (référence à Robert Barry) ou de formules déceptives comme «Text installation/Easily removable»; secundo une nouvelle version du sériel «Nonono», également lisible en version «Ononon», déjà produit en mode néon et (re)présenté cette fois comme une frise murale décorative; tertio une douzaine d’énoncés qui tendent à (re)faire de l’art une question philosophique plutôt qu’une question de (pure) forme genre «This work will be destroted after the exhibition» ou «This work will never be finished» ou encore « this work will be realized when i die». Le tout systématiquement typographiés en lettres capitales Arial Black. Lettres adhésives, lettres noires sur murs ou toiles blanches, lettres blanches sur murs noirs ou lettres à effet miroir sur murs gris.

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