ART | EXPO

New Paintings

06 Mar - 10 Avr 2007
Vernissage le 03 Mar 2007

L’exposition propose de redécouvrir une œuvre complexe à la frontière entre naturalisme, abstraction et hyperréalisme. Les grandes compositions à l’huile de Philip Pearlstein mettent en scène des nus aux expressions figées dans des intérieurs savamment agencés.

Philip Pearlstein
New Paintings

Considéré aux Etats-Unis comme un des grands maîtres de la nouvelle figuration, Philip Pearlstein reste, à 83 ans, peu connu en France. Cette nouvelle exposition à la Galerie Templon, la première à Paris depuis 9 ans, propose de redécouvrir une œuvre complexe à la frontière entre naturalisme, abstraction et hyperréalisme. Ses grandes compositions à l’huile mettent en scène des nus aux expressions figées dans des intérieurs savamment agencés.

Philip Pearlstein, colocataire d’Andy Warhol dans sa jeunesse, s’est très tôt intéressé au dessin et au nu. Dès 1962, il explore sans relâche la question de la représentation du modèle vivant. Influencé par l’expressionnisme abstrait et l’école de New York, ses toiles s’ancrent dès le départ dans une réflexion sur l’abstraction et le plan de la toile. Ses modèles nus, souvent féminins, adoptent des attitudes peu naturelles, souvent léthargiques, comme s’ils étaient épuisés par de longues séances de pose. Ils partagent l’espace de la toile avec tout un ensemble d’accessoires insolites : jouets, maquettes, bibelots, tapis aux motifs colorés. La lumière est crue, le cadrage serré et ambigu, l’espace saturé de lignes et de jeux d’ombres. Le regard du peintre semble froid, plus obsédé par les détails d’un monde clos, que par la dimension narrative ou psychologique de ses personnages.

On a souvent comparé Philip Pearlstein à son contemporain britannique Lucian Freud, lui aussi célèbre pour ses nus réalistes et sans concession. Pourtant à la différence de Freud, Pearlstein est résolument un peintre de l’abstraction. La minutie des détails et son intérêt pour le corps procèdent d’une démarche essentiellement formelle : comment appréhender la relation entre le vivant et l’objet, le volume et la surface dans un champ visuel ramassé ? Il propose un regard neuf sur la figuration traditionnelle. Seuls certains des objets choisis – une maquette de la Maison blanche, le choix d’un modèle africain, d’une effigie de Mickey Mouse – laissent parfois transparaître un regard amusé, peut-être critique, sur la culture américaine contemporaine.

Article sur l’exposition
Nous vous invitons à lire l’article rédigé par Léa Bismuth sur cette exposition.

critique

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