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Music of Morocco

04 Avr - 11 Mai 2013
Vernissage le 04 Avr 2013

En 1959, le compositeur et écrivain américain Paul Bowles enregistra la «Musique du Maroc» à bord d’une coccinelle, en compagnie de deux camarades et à l’aide d’un magnétophone. En juin 2012, à l’occasion d’une résidence au Maroc, Scoli Acosta entreprit avec l’artiste Andreas Oskar Hirsch de suivre la route de leur prédécesseur.

Scoli Acosta
Music of Morocco

En 1959, grâce une subvention de la fondation Rockefeller et de la Bibliothèque du Congrès, le compositeur et écrivain américain Paul Bowles entreprit d’enregistrer la «Musique du Maroc» à bord d’une coccinelle Volkswagen, en compagnie de deux camarades et à l’aide d’un magnétophone.

En juin 2012, à l’occasion d’une résidence de quatre mois au Maroc, Scoli Acosta entreprit avec l’artiste Andreas Oskar Hirsch de suivre la route de leur prédécesseur et de réaliser des enregistrements aux mêmes endroits. En un mois, ils furent capables de parcourir toute la partie australe du pays à l’aide de la copie d’une carte dessinée par Paul Bowles lui-même.

Parallèlement aux enregistrements qu’ils purent effectuer, et à partir desquels ils montent actuellement une pièce radiophonique, Scoli Acosta poursuivit sa production artistique dans la résidence de Dar Al- Ma’mûn, en périphérie de Marrakech, où il avait été invité pour réaliser ce projet. En écoutant attentivement les enregistrements originaux de Paul Bowles, il y remarqua la prédominance d’un instrument traditionnel marocain, un tambourin cylindrique appelé «bendir». Gardant en tête ses peintures Pentagonal Monochrome (tambourine) et leur relation au son, Scoli Acosta réalisa une série de peintures et de sculptures totémiques à partir de cadres circulaires de bendirs et de matériaux fournis par un artisan local qui l’assistait dans son travail. Pris ensemble, totems et monochromes distillent les éléments constitutifs de la peinture — toile, châssis, peinture — tout en insistant sur leur rapport au quotidien et leur ancrage dans le monde.

«Se plaçant au-delà de «l’objet spécifique» — pour utiliser le terme de Donald Judd — des années soixante, qui n’était ni peinture, ni sculpture, mais quelque chose entre les deux, les tambourins de Scoli Acosta sont autant des peintures que des objets fonctionnels, détournant l’héritage de la peinture moderne vers le domaine du quotidien, du portatif, du percussif. (…)

Scoli Acosta appartient à une lignée d’artistes adoptant l’objet trouvé, des surréalistes aux artistes des années soixante du funk art ou de l’assemblage. Cependant, son travail met l’accent sur le recyclage et la réhabilitation, des pratiques nées des pressions et nécessités de notre époque contemporaine.

Explorant un large éventail de médias — peinture, dessin, sculpture, photographie, vidéo, performance, tous étant susceptibles de s’incorporer à des installations complexes —, le travail de Scoli Acosta se caractérise par ce qu’il a décrit comme «l’esthétique de la débrouillardise». Il favorise les matériaux modestes, les gestes économiques et la clarté concernant sa démarche.

Ses installations apparaissent comme des constellations poétiques révélatrices de sa recherche et de ses processus de production, tout comme de son propre mouvement à travers différents espaces.»

Jill Dawsey, Commissaire au MCASD.

Programme
Samedi 6 Avril à 2013 18h
«Éléments pour pièce radiophonique»
Soirée d’écoute et de performance avec Scoli Acosta et Andreas Oskar Hirsch.

Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Marie-Jeanne Caprasse sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.

critique

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