ART | EXPO

Miroir des avant-gardes, 1927-1940

24 Fév - 17 Mai 2015
Vernissage le 24 Fév 2015

Florence Henri, artiste protéiforme, est d’abord connue pour sa peinture, avant de se faire une place incontestable dans le domaine de la photographie des avant-gardes entre la fin des années 1920 et le début des années 1940. Le Jeu de Paume présente un vaste panorama de sa production photographique.

Florence Henri
Miroir des avant-gardes, 1927-1940

Dans sa jeunesse, Florence Henri étudie la musique et la peinture en Angleterre et en Allemagne. En 1919, étudiante à l’Académie des beaux-arts de Berlin, elle rencontre l’écrivain et historien de l’art Carl Einstein et se lie d’amitié avec des artistes d’avant-garde, entre autres Jean Arp, Hans Richter, John Heartfield et Lazlo Moholy-Nagy. Elle suit des cours au Bauhaus de Weimar auprès de Paul Klee et Wassily Kandinsky.

En 1924, elle s’installe à Paris où elle fréquente l’Académie de Montparnasse, dirigée par André Lhote, puis l’Académie moderne fondée par Fernand Léger et Amédée Ozenfant. En 1927, après une visite au Bauhaus de Dessau, elle abandonne la peinture pour la photographie. C’est à cette époque qu’elle réalise ses fameux autoportraits au miroir et ses compositions de natures mortes, issues de ses premiers essais de recherche spatiale qu’elle mène à travers la photographie.

Entre la fin des années 1920 et le début des années 1930, ont lieu en Allemagne trois expositions mythiques de l’histoire de la photographie européenne qui permettent de rendre compte de l’essor des nouveaux concepts en photographie et de la rupture avec la tradition: «Fotografie der Gegenwart», au Museum Folkwang à Essen, en 1929, «Film und Foto» («Fifo»), organisée la même année par le Deutscher Werkbund à Stuttgart — cette exposition est le point culminant du mouvement de la Nouvelle Vision (Das Neues Sehen), promu, entre autres, par Laszlo Moholy-Nagy —, et «Das Lichtbild» à Munich, en 1931, qui, quant à elle, consacre le triomphe de la Nouvelle Objectivité (Die Neue
Sachlichkeit), représentée par Albert Renger-Patzsch.

Invitée à montrer un nombre important de tirages dans ces trois expositions, Florence Henri se voit ainsi reconnue pour sa production photographique au cours de cette période fondamentale où l’outil photographique sert à libérer la vision de l’homme et l’ouvre à de nouvelles expériences.

Le studio que Florence Henri ouvre à Paris en 1929, rivalise avec celui de Man Ray. Elle y donne des cours de photographie que fréquentent, entre autres, Lisette Model et Gisèle Freund. En dépit de la place centrale qu’occupe son œuvre dans le milieu photographique des avant-gardes de la fin des années 1920 et de sa renommée comme portraitiste à Paris, et bien qu’elle ait publié ses photographies dans de nombreuses revues illustrées de l’époque — Arts et Métiers Graphiques, Lilliput, etc. —, l’œuvre de Florence Henri demeure largement méconnue.

Florence Henri est née à New York en 1893 et décédée à Compiègne en 1982.

Vernissage
Mardi 24 février 2015

critique

Miroir des avant-gardes, 1927-1940

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