DESIGN | EXPO

Design Néo-Futuriste

22 Mar - 28 Avr 2018
Vernissage le 22 Mar 2018 à partir de 18:00

La Galerie Loft présente "Design Néo-Futuriste", une exposition collective réunissant des pièces (tables, assises, bureau) en majorité récentes. Une expérience tout de verre, d'acier et d'inox miroitant, pour des pièces conjuguant, diversement, perfection machinique et turbulences organiques.

La Galerie Loft présente l’exposition collective « Design Néo-Futuriste ». Une exposition thématique réunissant des pièces de mobilier créées entre 1956 et aujourd’hui. Toutes ont ainsi en partage une affinité avec le Néo-Futurisme architectural contemporain. Soit, pour donner une ébauche d’image, un mélange entre Futurisme et Art Nouveau. En conservant du Futurisme des formes aérodynamiques, un élan presque inhumain vers l’accélération et le grandiose, à grand renfort d’acier et de verre. Et en puisant dans l’Art Nouveau un goût pour les courbes, les circonvolutions, les formes organiques. Comme la recherche d’un compromis entre la machine et le vivant. L’exposition « Design Néo-Futuriste » réunit ainsi des pièces des designers Guillaume Piéchaud, Olivier Moravik, Marino Di Teana, Philippe Hiquily, Philippe Druillet et Stefan Pichlmüller. Tables, tabourets, fauteuils, canapés, bureaux… Autant de pièces combinant le vif éclat du verre, du métal poli, avec la turbulence de détails inattendus.

Exposition « Design Néo-Futuriste » : une pièce atypique, Uterus d’Olivier Moravik

Le designer Olivier Moravik, par exemple, expose une pièce en inox poli miroir, conjuguant table et fauteuils intégrés. Tout en arrondis, la table, en quasi-losange, est agrémentée, de chaque côté, de deux antennes courbes, chacune reliée à un fauteuil. Vue de dessus, le titre de la pièce devient limpide, puisqu’elle se nomme Uterus. Sans vulgarité, l’ensemble produit un étonnement. Le Futurisme, en particulier italien du début du XXe siècle, a connu des affinités troubles avec le Fascisme. Il s’est aussi manifesté comme un courant esthétique glorifiant les valeurs associées à un certain idéal du masculin. Formes agressivement pénétrantes, saccades, massivité des volumes, cadences industrielles… Rompant ici avec la tradition des sculptures phalliques ou priapiques, Olivier Moravik présente une œuvre à contre-courant. Pour une pièce miroitante et arrondie, qui pourrait presque entrer en résonance avec le film Metropolis (Fritz Lang, 1927), et son égérie robotique, Maria.

Un mobilier de verre, d’acier et d’inox, ainsi qu’une pièce de Marino Di Teana

Avec une dizaine de pièces, l’exposition « Design Néo-Futuriste » cultive l’intrigue. Le designer contemporain Guillaume Piéchaud y présente des assises en inox poli miroir. Dans un registre alliant lissage métallique et évocations organiques. Pour des pièces au fort pouvoir symbolique, teintées d’échos mi-naturels, mi-chimériques. Poulpes (fauteuil Poulpe Bleu), sirènes (tabouret Écailles de Sirène), chauve-souris (Canapé Batman)… Autant de formes alliant technologies de pointe, pour leur réalisation, et imaginaires aussi ataviques que pop. Autres pièces remarquables : le bureau et la chaise  Architectural du designer et architecte italo-argentin Marino Di Teana (1920-2012). Auteur, notamment, de la monumentale sculpture Liberté, en acier Corten, à Fontenay- sous-Bois. Pour un bureau et une chaise de verre et d’acier, à la géométrie clivée. En contrepoint de cet ensemble, le trône Totem de Philippe Druillet, aux allures sciences-fictionnelles. Le tout formant une exposition bien réelle, à retrouver à la Galerie Loft.

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