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Design Fair Paris | Prisunic – Le beau au prix du laid

22 Nov - 25 Nov 2018

Salon du design vintage et moderne, la Design Fair Paris présente l'exposition "Prisunic - Le beau au prix du laid". L'occasion de replonger dans l'univers pop des 1960s-1970s. Graphismes à motifs amples et colorés, polices de caractères massives, meubles ludiques... Retour sur l'esprit Prisu.

Organisée par les Puces du Design, la trente-neuvième édition de la Design Fair Paris s’installe à l’Espace Champerret. Avec, pour faire pétiller ce nouvel opus du salon du design moderne et vintage, le revival d’une enseigne culte : Prisunic. Via une exposition présentée par Michael Seksik, libraire spécialiste de l’illustration et des arts graphiques. Soit l’exposition « Prisunic – Le beau au prix du laid ». Slogan percutant, il aura été conçu par Maïmé Arnodin et Denise Fayolle (Agence Mafia) en 1968. Alors affiché en couverture du premier catalogue Prisu, il donnera le ton : celui d’un marketing audacieux. Avec seize catalogues édités entre 1968 et 1976, Prisunic s’est forgé une image incluant l’édition de mobilier. L’exposition « Prisunic – Le beau au prix du laid » réunit ainsi une centaine d’affiches, des posters et les catalogues de mobilier de la marque. Ainsi qu’une sélection de meubles prêtés par XXO.

Design Fair Paris : exposition « Prisunic – Le beau au prix du laid » (affiches, meubles)

Pour une plongée dans l’esprit des 1960s-1970s, rendez-vous à l’Espace Champerret, avec l’exposition « Prisunic – Le beau au prix du laid ». La stratégie marketing de Prisunic aura été audacieuse car encline à adopter les codes de son époque. Y compris révolutionnaires. Comme une revendication, « Le beau au prix du laid » mime la guerre du goût, à gagner par le biais de la consommation. Avec le recul, la méfiance face à ce qui aura pu être perçu comme du sarcasme publicitaire laisse la place à la curiosité. Couleurs vives, formes rondes, motifs simples à grosse découpe, typographies massives, jusque dans l’ornement ou l’effet de relief… La saveur des 1970s revient en une bouffée, comme les volutes bleutées d’une Gitane sans filtre. Un univers graphique puissant, donc, habilement construit par l’enseigne. Sous la direction artistique de Denise Fayolle d’abord, à la fin des années 1960. Puis sous celle de Jacques Lavaux.

Chic et vintage : les Puces du Design et Michael Seksik actualisent l’esprit Prisu

En 1883 paraissait Au Bonheur des Dames d’Émile Zola. Entérinant l’entrée de la grande distribution dans la culture, Émile Zola s’était notamment inspiré du Printemps. Lequel, après la crise de 1929, s’était alors choisi un nouveau slogan : « Vente spéciale à prix uniques ». Renommant ensuite, en 1936, sa chaîne de magasins en ‘Prisunic’. Dans la France d’après-Seconde Guerre mondiale, le Salon des Arts Ménagers connaît un regain de succès. Prisunic y participe et fait le choix du total look. Pop, l’enseigne vend un univers plus que des produits séparés. De la mode au mobilier en passant par l’alimentation et les ustensiles… Prisunic devient un état d’esprit. Celui d’un confort un peu anticonformiste, jeune, urbain et abordable. Pour cela, Denise Fayolle et Maïmé Arnodin s’entourent de designers comme Roman Cieslewicz, Georges Lemine, Jean-Michel Folon, Terence Conran… Pour une aventure graphique et design, à redécouvrir dans l’exposition « Prisunic – Le beau au prix du laid ».

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