ART | EXPO

Manuel Ocampo

31 Mai - 15 Sep 2013
Vernissage le 31 Mai 2013

Artiste américano-philippin, à la renommée internationale, Manuel Ocampo défend une peinture insolente, anarchique, voire surréaliste, réjouissante et rafraichissante, multipliant les références à la bande dessinée, les arts populaires, les ex-voto, l’imagerie politique ou l’iconographie chrétienne.

Manuel Ocampo

Son intérêt pour le catholicisme a immédiatement stimulé Manuel Ocampo à créer pour le Carré St Anne une exposition unique, en résonnance avec l’architecture néogothique de notre ancienne église, en tenant compte de sa dimension et sa symbolique», explique Hélène Mandroux, maire de la Ville de Montpellier.

Aujourd’hui, l’évènement est double puisque Manuel Ocampo est lui-même, en parallèle, commissaire de l’exposition «Manila Vice» qui se tient actuellement au Musée International des Arts Modernes (MIAM) à Sète, jusqu’au 22 septembre.

Du brouhaha des rues de Manille, ses couleurs extravagantes, ses odeurs de vie qui s’impatientent, à la solennité un peu artificielle du Carré Sainte-Anne, cette lumière silencieuse qui s’infiltre par les vitraux et se pose sur la pierre. Lors de sa première visite dans l’ancienne église, Manuel Ocampo fut séduit par l’idée d’investir, de créer pour elle, une exposition unique, de réaliser à Montpellier des œuvres qui se marieraient avec elle. Le projet était d’autant plus enthousiasmant qu’il se conjuguait au commissariat de l’artiste pour le MIAM de Sète. «Manila Vice», vingt-trois artistes choisis par Manuel Ocampo pour évoquer cette scène contemporaine philippine qu’il défend avec acharnement.

Douze grandes toiles peintes dans son atelier montpelliérain et disposées non sur les murs, mais dans la nef, comme certains retables anciens. Les cimaises occupées par des dessins, par des esquisses, par des toiles libres. Une sculpture faite de matériaux glanés à droite et à gauche, que l’artiste est en train d’imaginer en ce moment même. Et encore un immense drapeau, un étendard flottant sous l’orgue ou l’idée d’une fresque murale dans le chœur…

Une exposition qui se bâtit au jour le jour, mouvante, évolutive, émouvante, sans doute le projet le plus ambitieux qu’ait connu le Carré Sainte-Anne. A la fois terriblement excitant et… un brin inquiétant.

Manuel Ocampo est un artiste de réputation internationale. Sa peinture est baroque, jouissive, flirtant souvent avec le politiquement incorrect, inondée de symboles, de fausses pistes et de clefs. Mais l’exposition de Sainte-Anne sera aussi l’occasion de découvrir les autres facettes de sa créativité, comme un tout cohérent et sans équivalent, comme l’aboutissement d’une belle aventure initiée dans la chaleur de Manille. Un petit quelque chose du rêve secret de tout directeur artistique.

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