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L’Objet photographique: une invention permanente

20 Avr - 19 Juin 2011
Vernissage le 19 Avr 2011

L’exposition «L’Objet photographique: une invention permanente» propose de découvrir l’ensemble des dispositifs de prise de vue (contact, sténopé, objectif photographique...) et des processus de fabrication ou de modification des divers «objets» (positifs directs, négatifs, tirages...) qui constituent l’atelier du photographe.

 

Laure Albin-Guillot, Manuel Alvarez Bravo, Eugène Atget, Anna Atkins, Patrick Bailly Maître-Grand, Edouard Baldus, Hippolyte Bayard, Rhona Bitner, Pierre Boucher
L’Objet photographique: une invention permanente

Ces objets, résultats des possibilités techniques de chaque époque mais aussi de leurs contraintes, sont le reflet des perpétuelles mutations ayant jalonné l’histoire de la photographie. Les oeuvres choisies montrent que création photographique et innovation technique sont intimement liées: chaque nouveau procédé a considérablement transformé l’aspect visuel des images.

Provenant d’institutions variées (Maison Européenne de la Photographie, Musée Carnavalet, Musée Bourdelle, Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Maison de Victor Hugo, Bibliothèque historique de la Ville de Paris, Société Française de Photographie, Muséum national d’Histoire naturelle, Institut de France…) ou directement des artistes, les images historiques ou plus récentes sont rapprochées autour d’un même procédé et de ses variantes, afin de montrer les liens entre la pratique des pionniers de la photographie et celle des photographes actuels, utilisateurs de techniques alternatives qui leur permettent d’échapper à la domination des industries de l’image.

En faisant se côtoyer des oeuvres réalisées selon les mêmes procédés ou des dispositifs équivalents à parfois plus de 150 ans d’intervalle, par des photographes tels que William Henry Fox Talbot et Ilan Wolff, Anna Atkins et Nancy Wilson-Pajic, Adolph de Meyer et Irving Penn ou enfin Charles Marville et France Scully Osterman, l’exposition rompt avec l’idée d’une chronologie linéaire du médium, et s’intéresse aux ruptures et aux continuités qui ont permis d’élaborer un langage spécifique et d’écrire l’histoire matérielle de la photographie qui, en ce début du XXIème siècle, est en complète mutation. En effet, à l’ère du tout numérique, alors que l’offre en matière de support et de matériel de prise de vue s’appauvrit en ce qui concerne les filières argentiques, il devient urgent de faire le point sur les connaissances techniques qui nous permettront de comprendre la nature exacte des oeuvres produites depuis l’invention du médium (1839) et ce jusqu’à nos jours.

Le parcours de l’exposition s’ouvre sur les différents dispositifs photographiques pour s’articuler ensuite en deux parties, l’une consacrée à la photographie monochrome, l’autre à la photographie couleurs. Chacune reprend, selon le même déroulé, les questions de la prise de vue et de la matrice des images puis du travail sur le tirage. Afin d’appréhender au mieux les oeuvres, les procédés et leurs enjeux dans la photographie contemporaine, des médiateurs, présents dans les espaces d’exposition, répondent aux questions éventuelles des visiteurs. Au terme d’un dialogue entre les oeuvres historiques et contemporaines, cette exposition montre la richesse du vocabulaire technique de la photographie tant sur le plan de la fonction que de la structure des oeuvres et tend à démontrer que tout objet photographique est, par nature, unique.

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