PHOTO | EXPO

Biennale de l’image tangible : expositions satellites

01 Nov - 22 Déc 2018
Vernissage le 01 Nov 2018

Pendant deux mois, à travers plusieurs lieux du 20e arrondissement de Paris, la « Biennale de l'image tangible » essaime ses expositions satellites et présente le travail de quarante-cinq artistes représentatifs du renouvellement de la photographie.

Les expositions satellites de la « Biennale de l’image tangible » sont l’occasion de découvrir de nombreux artistes contemporains qui tendent à s’éloigner de l’usage traditionnel du médium photographique.

La Biennale de l’image tangible : une nouvelle histoire de la photographie

Les expositions mettent en lumière l’œuvre de quarante-sept artistes sélectionnés par les lieux partenaires et un jury de professionnels issus du monde de la photographie, de l’art contemporain et de l’image, parmi plus de cinq cents candidatures. La sculpture La brebis du Baptiste de Cyril Hatt, présentée à Floréal Belleville est réalisée à partir d’images hétéroclites collectées sur Internet qui documentent la race ovine la tarasconnaise : il en résulte une brebis à la fois identifiable et invraisemblable qui renvoie simultanément à la fragilité matérielle de l’animal et à sa force évocatrice.

Visible à La Villa Belleville, la série Ici ou ailleurs de Lisa Sartorio est née de son regard critique sur les images désincarnées et lisses que produisent les médias. Des photographies de villes détruites par les bombardements sont altérées manuellement par gommage, effritement, plissement pour ramener l’image à son épiderme et révéler de nouveaux signes. Le papier se charge alors d’une expérience, alors que, dans sa planéité, la photographie ne parvenait plus à évoquer la tragédie.

Lisa Sartorio, Cyril Hatt et Victoria Ahrens ouvrent le champ de la photographie

A la galerie AAB, la manipulation de clichés est aussi au centre de la série Écho de Fanny Gosse qui s’intéresse pour sa part au souvenir et à ce qu’il entraîne de déformation, d’interprétation et parfois d’invention. En retravaillant à l’acrylique, au crayon et à l’encre de chine des photographies montrant un événement, un lieu ou des personnes qu’elle a connus ou qui lui ont été racontés, l’artiste renvoie à la non-objectivité de la transmission des histoires individuelles.

Le projet El Lugar Perfecto de Victoria Ahrens à la galerie Julio mêle photographie imprimée, projection, fragments, collages, gravures et photomontages. Elle s’inscrit dans la recherche de l’artiste autour de la matérialité des fragments photographiques, une recherche qui passe notamment par la traduction de films analogiques sous forme d’œuvres numériques hybrides. Ici, elle s’intéresse à notre rapport aux paysages sublimes que nous voyons le plus souvent à travers des écrans : elle ré-imagine ces espaces pour faire naître une nouvelle narration.

Les artistes
Maxime Touratier, Nicolas Baudouin, Julien Lombardi, Thomas Cheneseau, Hélène Markoz, Lisa Sartorio, Rafael Serrano, Thierry Fournier, Danièle Gibrat, Michael Witassek, Matthieu Boucherit, Matthieu Lor, Swen Renault, Clarisse Tranchard, Sylvie Bonnot, Julie Rochereau, Nicolas Hosteing, Fanny Gosse, Rebecca Topakian, Elizaveta Konovalova, Ana Bloom, Véronique Bourgoin, Cyril Hatt, Pascal Bauer, Beatriz Toledo, Janiana Wagner, Clarisse Tranchard, Melody Seiwert, Claire Jolin, Edouard Burgeat, Laure Tiberghien, Victoria Ahrens, Shinya Masuda, Florian Schmitt, Benjamin Ottoz, Jonas Delhaye, Brice Krummenacker, Anouck Durand-Gasselin, David Leleu, Mehryl Lévisse, Anne Camille Allueva, Alban Gervais, Edouard Taufenbach, Frédéric Messager, Sophie Carles, Jonathan Paquet

Les lieux
Galerie Derniers Jours, La Villa Belleville, Mémoire de l’Avenir, Galerie AAB, Floréal Belleville, Plateforme, Galerie Julio, Mairie du 20e, Galerie Ménil 8, Maëlle Galerie, Confort Mental, Smart Food-Paris & Co.

AUTRES EVENEMENTS PHOTO