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L’Histoire d’une décennie qui n’est pas encore nommée

19 Sep - 06 Jan 2008

Le projet de la Biennale de Lyon 2007, établi par Stéphanie Moisdon et Hans Ulrich Obrist, est celui d’un livre d’histoire écrit à plusieurs. L’histoire d’une décennie qui n’est pas encore nommée. Il s’agit d’un grand jeu dans lequel interviennent 50 joueurs du monde entier.

Communiqué de presse

Commissaires: Thierry Raspail, Stéphanie Moisdon, Hans-Ulrich Obrist

Biennale de Lyon, L’Histoire d’une décennie qui n’est pas encore nommée

La Biennale
L’époque n’est plus aux mouvements, aux regroupements idéologiques, nationaux, stylistiques ou générationnels, qui ont structuré les décennies précédentes. La profusion des propositions artistiques contribue à complexifier l’appréhension du champ artistique. Parallèlement, la réalité des biennales n’a cessé de s’amplifier et de se déplacer, produisant un véritable débat quant aux formats, procédures, implications locales et internationales, débat qui s’accompagne d’effets de dislocation du réel et de sa représentation, qui imposent de repenser notre rapport aux formes de l’art, de l’exposition, d’expérimenter d’autres méthodes, de produire de nouvelles alliances.

Le Jeu
La méthode de cette biennale se fonde sur la structure d’un grand jeu, avec des règles de sélection et de distribution des rôles. Le jeu est irrémédiable, il ne se joue qu’une fois. 60 joueurs interviennent: des curators.

La Règle
Deux cercles de jeu se distinguent. Le premier rassemble une communauté de critiques et commissaires à qui une seule question a été posée “Quel est l’artiste ou l’oeuvre qui occupe selon vous une place essentielle dans cette décennie?”. Le second cercle concerne un groupe d’artistes à qui a été confié la réalisation d’une séquence entière qui définit la décennie. Le montage de ces différentes séquences produit une vision parallèle à celle des différents chapitres du livre d’histoire.

Le Collectif
La structure du jeu est autant un espace réflexif sur l’évolution de la notion de collectif qu’une manière de produire des embranchements, une prolifération d’histoires potentielles. Chaque partie de l’exposition garde la trace de l’arbitraire de la règle initiale. L’exposition, ainsi dégagée des procédures de thématisation, des conventions habituelles de distribution des rôles et des territoires, est l’image événementielle de toutes ces combinaisons, choix, contraintes, hasards, nécessités qui intègrent le programme de l’époque, de ses passions durables ou éphémères.

L’Intrigue
Les différentes propositions des joueurs forment autant d’intrigues, de directions et de péripéties insoupçonnées. La multiplication d’histoires et de personnages produit alors une temporalité éclatée, des interruptions où le hasard vient sans cesse modifier le destin et la physionomie de l’expo- sition, devenue une vaste machination, l’espace d’une conversation secrète.

Commissaire de l’exposition
Thierry Raspail
Thierry Raspail débute sa carrière de Conservateur au musée de Grenoble. Après plusieurs missions en Afrique de l’ouest, il signe la muséographie du Musée National de Bamako (Mali). Il occupe le poste de Directeur du Musée d’Art Contemporain de Lyon depuis sa création en 1984. En 1991, Thierry Raspail crée la Biennale d’Art Contemporain de Lyon et devient Directeur Artistique. Il travaille avec Harald Szeemann, Jean-Hubert Martin, Le Consortium, Jérôme Sans, Nicolas Bourriaud, et en 2007 avec Stéphanie Moisdon et Hans Ulrich Obrist. Il est commissaire de plusieurs expositions marquantes: Ed Ruscha, Dan Flavin, Mathieu Briand, Kader Attia, Fabien Verschaere,…

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