PHOTO

L’Herbier merveilleux. Notes sur le sens caché des fleurs dans la peinture

À l’occasion d’un projet de vitraux pour une église dédiée à Saint-Martin, le plasticien Jean-Michel Othoniel dévoile une série de notes sur la symbolique des fleurs, textes et citations récoltés au cours de ses lectures.

Information

Présentation
Jean-Michel Othoniel
L’Herbier merveilleux. Notes sur le sens caché des fleurs dans la peinture

Jean-Michel Othoniel pointe ici la présence discrète des fleurs dans les peintures anciennes et nous livre les clefs de leur langage secret. Ce livre nous invite à une promenade au musée et à la découverte d’histoires cachées dans les tableaux.

Pour les Rencontres d’Arles 2008, Jean-Paul Capitani a invité l’artiste à exposer les photographies de fleurs qu’il a prises au cours de ses recherches, ainsi qu’à réaliser deux vitraux pour la chapelle Saint-Martin du Méjan.

L’herbier d’Othoniel nous offre l’occasion de nous émerveiller sur des fleurs simples, d’en retrouver le sens premier ; il nous éclaire aussi sur les formes sensuelles de ses sculptures, sur les influences et les correspondances qui traversent son œuvre.

«Récemment, j’ai dessiné des vitraux pour une église en Normandie, ce fut l’occasion de dévoiler l’importance du sacré dans mon travail d’artiste. Dans ce projet, j’ai voulu rendre à l’architecture de l’église Saint-Martin d’Harfleur la paix nécessaire au recueillement. Afin de créer un lieu porté par la lumière et la couleur, j’ai eu envie de poser un manteau de verre rouge sur l’ensemble des baies de l’église comme un ciel flamboyant, et de créer un jardin parsemé de fleurs mystiques à la base de l’ensemble des vitraux. Une ligne d’horizon dorée traverse l’église dans son ensemble.

Ce ciel-manteau repose sur une terre-jardin où fleurissent en filigrane les symboles de la Passion incarnés par des fleurs sauvages. Les fleurs représentées sont fragiles et destinées à disparaître si l’homme ne les respecte pas.

Entre ce ciel-Passion et cette terre-jardin, sous forme d’horizon est présente la coupure du manteau de saint Martin, geste éclatant de charité et manifestation de la grâce. C’est par la déchirure qu’entre la lumière, et ce thème est depuis toujours présent dans mes œuvres.

Dans l’ancienne paroisse Saint-Martin du Méjan à Arles, sont présents deux vitraux présentant ce travail.»

— Jean-Michel Othoniel

L’auteur
Jean-Michel Othoniel
est né en 1964 à Saint-Étienne. Il vit et travaille à Paris.