ART | EXPO

Les Horizons

14 Mar - 11 Mai 2014
Vernissage le 14 Mar 2014

Ces onze artistes aux origines et aux parcours multiples ont fait de la ville leur terrain d'exploration. Dans leurs œuvres, la ville apparaît parfois comme un espace en mouvement, un espace de liberté ou comme le lieu de convergence des conflits, qu’ils soient politiques, sociaux ou esthétiques.

Scoli Acosta, Francis Alys, Taysir Batniji, Julien Berthier, Blaise Drummond, Larissa Fassler, Les Frères Ripoulain, Ann Veronica Janssens, Bertrand Lamarche, Jozef Robakowski
Les Horizons

Dans le cadre du programme Courir les rues, l’artiste Jan Kopp et Sophie Kaplan, directrice de La Criée, ont imaginé «Les Horizons», une exposition collective qui rassemble onze artistes aux origines et parcours multiples. Leurs œuvres — films, photographies, peintures, sculptures, dessins, installations — touchent à la fois à l’idée de ré-enchantement de la ville et à l’espace urbain comme lieu de conflits politiques, sociaux et/ou esthétiques.

Les Horizons est le nom d’un célèbre immeuble rennais de Georges Maillols. Construit en 1970, selon des modules géométriques simples, il est composé de deux tours jumelles de près de cent mètres de haut. C’est l’un des premiers immeubles de grande hauteur français. Son nom, comme celui de nombreux autres, est particulièrement évocateur. De la Cité des Étoiles de Renaudie à la Cité Radieuse du Corbusier, c’est toute une utopie urbaine qui est en marche, portée par une architecture, mais aussi par une toponymie.

Cependant, les réalisations architecturales modernistes ont souvent mal vieilli et certains quartiers, à leurs débuts symboles de l’amélioration de l’habitat et du mieux vivre, se sont transformés en ghettos où se concentrent les problèmes économiques et sociaux. Le rêve est devenu un échec et ses noms des ironies. Au-delà de cet ancrage moderniste, la ville toute entière et sous toutes ses formes est porteuse de réalités contradictoires: la plus grande richesse y côtoie la pauvreté extrême, et la plus grande beauté, la plus grise banalité.
La ville est un Eldorado pour les migrants, mais pour beaucoup, elle se transforme en un lieu d’une misère encore plus grande. Elle est la cible privilégiée des bombes et le lieu de convergences des conflits, mais elle est aussi le lieu de tous les possibles, de la plus grande liberté.

De Kaboul à Berlin en passant par Lodz et Nancy, les villes dont parlent les œuvres présentées dans l’exposition appartiennent à des réalités géopolitiques très différentes. Toutefois, elles apparaissent toutes comme des espaces où tout, du sous-sol au ciel, est en mouvement et où tout est, d’une certaine manière, à portée de main.

Commissariat
Sophie Kaplan et Jan Kopp

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