ART | EXPO

Le Style

13 Sep - 27 Oct 2007
Vernissage le 12 Sep 2007

Jocelyn Wolff expose les "collages" de Stéphane Calais.

Communiqué de presse Stéphane Calais
Le Style

3 stones (lotus), 2006 – 2007, est un collage numérique peint, tout comme les objets de type « syncrétique » (nnbz, 2007 ou Boxe Thaï, 1999 ou encore les lierres, 2003) sont des collages d’objets retouchés. Ce qui est en jeu est donc de l’ordre du collage : une façon de prélever des fragments du réel (par ces objets ou images fabriqués) et de les ré-évaluer une fois de plus à l’aune du geste. Le marouflage amateur et les retouches à l’acrylique, sur un grand tirage numérique, jouent le geste, du contre point à l’harmonie, marquant les niveaux de trames.
nnbz, 2007 et Une conversation, une charte, 2007 procèdent depuis longtemps chez moi de ce qui est dit plus haut. Le collage, l’assemblage, fourbissent un objet sédimentaire comme seul l’art contemporain peut le faire: assembler un ensemble de pensées d’idées, même contradictoires, en un seul bloc.

All purposes New York, 2003 – 2007 et All purposes Paris, 2003 – 2007 sont également des blocs sédimentaires mais plus récents dans leur mise en oeuvre, les couvertures des carnets sont comme « soclés » par le cadre ouvert de plexiglas. Les traces de couleur sur les « Borden et Riley » essentiellement faites au feutre Panton durant parfois des années vont s’estomper avec la lumière et le temps contrairement au contenu des carnets: dessins, petites peintures, petits objets, impressions numériques, notes et cd contenant des archives multiples ; tous étant désormais bloqués par la ceinture de plexiglas dans laquelle le carnet fut inséré de force. En secouant la ou les pièces aucun son n’est émis… M/H/S, 2007 est une série de lavis et impression numérique sur papier encadré. Les portraits d’Histoire côtoient la trivialité et le lieu de leur fabrication. « Aucun mystère, juste l’écho », avais-je écrit derrière un perroquet dessiné en noir et blanc. Je confirme donc.

L’herbier (petit Trianon), 2007 est composé de quatre dessins « réalistes » de végétaux sérigraphiés sur PVC transparent. Leur superposition empêche une lecture tout à fait claire de chaque élément provoquant un effet de brouillage léger. Le sujet est une sorte de minimum culturelle (le végétal). L’herbier tend à ce minimum-là.

Les peintures sur toile, acrylique et encre, tendent toutes et toujours à la concrétion. La précipitation d’éléments forment bloc naturellement. Les niveaux sont apparents: le fond dégradé, lissé, puis le geste marqué des couleurs et enfin, le ou les traits à l’encre noire gelant le geste pictural. Ces trois opérations visent à distancier l’opération « peinture », pourtant les sujets les plus simples, triviaux ou et idiots m’y replongent.

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