DANSE | SPECTACLE

Le Serviteur de la beauté

09 Fév - 11 Fév 2011
Vernissage le 09 Fév 2011

Cette création 2010, dernier volet d’une trilogie commencée avec L’Empereur de la perte, met en scène un marionnettiste manipulateur-manipulé qui se voudrait invisible... Jan Fabre lui-même?

Jan Fabre
Le Serviteur de la beauté

Horaire: 20h30
Durée: 1h20

— Texte, mise en scène, scénographie: Jan Fabre
— Dramaturgie: Miet Martens
— Assistante: Coraline Lamaison
— Lumières: Harry Cole, Jan Fabre
— Costumes: Ingrid Vanhove
— Assistante au décor: Mieke Windey
— Avec: Dirk Roofhooft

Depuis vingt-cinq ans, Jan Fabre, l’Anversois, s’attache à tisser des liens entre la danse, l’opéra, le théâtre et les arts plastiques. Pour sa première venue au Théâtre national de Chaillot, Jan Fabre donne à voir et à entendre trois solos vertigineux, L’Empereur de la perte, Le Roi du plagiat et, en création, Le Serviteur de la beauté. L’occasion de découvrir une langue de la démesure, baroque et contemporaine, servie par un acteur d’exception.

Dernier volet de ce diptyque, qui a évolué en triptyque par la force des choses, Le Serviteur de la beauté voit l’ange-clown, (re)devenu homme, se déguiser en modeste marionnettiste au service d’une puissance supérieure, une force mystérieuse. «Vous pouvez l’appeler Dieu ou le sublime», mais dans cette pièce Jan Fabre lui donne le nom de la beauté. Ce marionnettiste se voudrait à l’évidence invisible, tandis qu’il ouvrirait des petits tiroirs et laisserait la parole à ses créatures suspendues au bout d’un fil. On comprend dès lors que pour l’auteur et metteur en scène flamand, ce serviteur manipulé est peut-être aussi celui qui manipule dans un jeu de rôles jouissif et singulier. Chez Jan Fabre le monologue se fait «orchestre symphonique qui s’accorde, cherche la note juste tout en bavardant». On s’en délecte par avance.

critique

Le Serviteur de la beauté

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