LIVRES

Le Grand Sommeil

A l’occasion de l’exposition «Le Grand Sommeil», Claude Lévêque retranscrit de manière subtile une expérience sensible du monde qui s’ancre dans un questionnement très autobiographique. Le montage des images crée un rythme hallucinatoire pour rendre compte d’un travail marqué par la notion de perte de repères. Plusieurs articles et des textes de l’artiste.

— Auteur : Collectif
— Éditeur : éditions du MAC/VAL, Vitry-sur-Seine
— Année : 2006
— Format : 19,3 x 25,6 cm
— Illustrations : Couleur
— Pages : 130
— Langue : Français et anglais
— ISBN 10 : 2-916324-05-4
— Prix : 25 €

Présentation
Artiste comptant parmi les plus importants de la scène contemporaine, Claude Lévêque privilégie le travail in situ et la création d’univers plastiques où le visiteur est invité à vivre une expérience sensible.

Pour Le Grand Sommeil, son exposition au MAC/VAL, musée d’art contemporain du Val-de-Marne, il a conçu un dispositif composé d’un ensemble de lits disposés à l’envers qui semblent s’envoler vers le ciel et réagissent à la lumière noire dans laquelle est plongé l’ensemble de l’espace d’exposition. Rejouant la thématique de l’enfance et de la nuit, cette pièce est une variation et un détournement logiques d’installations plus anciennes. C’est dans ces «poches de sensations» que sont ses dispositifs, dans ces scénographies qui répètent l’enracinement au monde que nous plonge cet ouvrage.

À un espace d’exposition conçu comme un environnement englobant, répond un livre conçu comme une aire de réactivité. Ni rétrospective ni monographie, il permet de rejouer une œuvre en en prélevant des morceaux, qui reconstruisent une ambiance où tout fait signe, mais qui déjoue l’attitude contemplative. Où la seule histoire qui se développe véritablement est celle de l’énergie poétique qui structure l’espace.

Reprenant une sélection d’œuvres qui nous conduisent vers Le Grand Sommeil, les reproductions constituent la mémoire anticipée de l’exposition. Une histoire possible, le texte de la critique Léa Gauthier écrit à cette occasion, parcourt une œuvre qui prend «le risque de l’autre» et trace une histoire qui n’est pas d’emblée à disposition, mais dont il s’agit de reconstruire l’accès. L’entretien entre Claude Lévêque, l’architecte Pascal Mazoyer et le musicien Gerome Nox revient sur la part importante revêtue dans cette œuvre par les collaborations artistiques, expressions d’autant d’affinités personnelles, de références ou d’histoires communes. Les vues d’exposition qui concluent l’ouvrage nous entraînent dans ce piège à sensations multiples où il sera permis au visiteur de faire, selon les vœux de l’artiste, «une redécouverte des choses».

L’artiste
Claude Lévêque est né en 1953 à Nevers, il compte parmi les artistes les plus importants de la scène contemporaine aujourd’hui en France, mais aussi sur le plan international. Claude Lévéque est aujourd’hui représenté en France par la Galerie Yvon Lambert. On peut noter des Å“uvres importantes comme Ende à Paris ou encore Le Meilleur des mondes à la Passerelle de Brest, Let’s Dance à la fondation Miró de Barcelone, ou Reconstruire la fenêtre à la Rice gallery de Tokyo. Il participe à des biennales comme celle de Lyon (Valstar barbie, 2003) ou de La Havane (2003). Claude Lévêque privilégie le travail in situ, bien qu’il ait souvent travaillé sur le terrain des objets et des situations, ses choix se penchent vers la création d’espaces et d’atmosphères. L’outil privilégié de l’artiste reste l’environnement quotidien. À travers des installations l’artiste recherche à voir, regarder le réel autrement…

English translation : Laura Hunt