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Le Double Jeu du marché de l’art contemporain

Diatrible contre l’internationale marchande de l’art. Une critique sévère, construite à partir d’extraits d’ouvrages et d’articles de journaux, d’un certain monde de l’art contemporain (galeristes, dirigeants de foires, collectionneurs), prescripteur du bon goût et de l’art de qualité – dont le temple est Art Basel –, au détriment des artistes et des manifestations d’art parallèles.

— Éditeur : Favre, Lausanne
— Année : 2004
— Format : 15 x 23,50 cm
— Illustrations : quelques tableaux et schémas
— Pages : 144
— Langue : français
— ISBN : 2-8289-0786-4
— Prix : 14 €

Présentation

Le marché international de l’art contemporain est en train de devenir un exemple d’intolérance de tout premier ordre, avec la complicité des médias qu’il éblouit.

Pour ce marché — tiré et incarné par la foire de Bâle en Suisse (Art Basel) — l’art contemporain existe seulement dans les galeries et stands de ses clients. Le «reste», à savoir la concurrence représentée par les œuvres de milliers d’artistes, est censuré pour mieux «disposer» de tous les grands acheteurs d’art effectifs et potentiels de la planète.

L’art contemporain est ainsi devenu «la chose» d’un despotisme mercantile méprisant, obsédé par ses seuls intérêts, ce dont témoignent nombre d’interviews de Samuel Keller, jeune patron d’Art Basel.

Mais pourquoi un tel mépris ? Précisément parce que cette concurrence séduit un public de plus en plus nombreux dans les ateliers, les galeries, les foires où l’art d’aujourd’hui est montré autrement. C’est-à-dire avec modestie, proche des artistes et du public, n’omettant ni l’art qui commence, que chacun peut voir grandir, ni celui qui promet ou «déteste être reconnu et salué par son nom» pour parler comme l’artiste Jean Dubuffet.

À Genève, Zurich, Paris, Francfort, Bologne, Gand, Londres, New York… plus d’une quarantaine de foires, regroupant plusieurs centaines de galeries, présentent actuellement les différentes facettes de cet «autre» monde de l’art, qui met, avec succès, «une nouvelle idée à l’épreuve pour vendre l’art : l’accessibilité», ainsi que le soulignait il y a peu le Wall Street Journal Europe, en le recommandant aux nouveaux collectionneurs.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions Favre)

L’auteur
Patrick Barrer est fondateur et président d’Europ’ART, foire internationale d’art de Genève, depuis 1992. Il est aussi galeriste, éditeur, conseil en mécénat d’entreprise et auteur notamment d’un livre démontant les mécanismes du marché de l’art, Le Marché de l’art contemporain, aujourd’hui, et d’un recueil de textes consacrés au débat sur l’art contemporain en France durant les années 1990, (Tout) l’art contemporain est-il nul ?