ART | EXPO

Le colloque des chiens

07 Mar - 25 Mai 2003

Aliénation physique et mentale dûes à l’omniprésence des images, sphère personnelle dans le rapport à l’autre, le corps, la figure du double, etc., autant de thème abordés par cette expo qui présente les œuvres exposées à la Biennale Off de Venise au Pavillon Belge.

Communiqué de presse
Francis Alÿs, François Curlet, Michael Dans, Honoré d’Ho, Eric Duyckaerts, Michel François, Patrick Guns, Jean-Pierre Khazem, Jacques Lizène,
Laone Lopez, Emilio Lopez-Menchero, Johan Muyle, Pascale Marthine Tayou
Le colloque des chiens

Depuis 1986, le centre d’Art contemporain Espace 251 Nord (Liège, Communauté Wallonie-Bruxelles), dirigé par Laurent Jacob, a été présent à quatre reprises lors de la Biennale de Venise (In et Off), avec une tradition de retour des expositions à Liège. En 1999, Laurent Jacob, sous l’intitulé «Horror vaccui», présentait Michel François et Ann Veronica Janssens au Pavillon belge. La dernière proposition, en 2001, intitulée «La trahison des images — Portraits de scènes», reprise dans la sélection «a latere», s’est tenue au Palazzo Franchetti et à la Serra dei Giardini, lors de la 49e édition de la Biennale de Venise.

Le premier volet de l’exposition «Le Colloque des chiens. Off Collection — Biennale di Venezia» (Liège, octobre 2002-janvier 2003), consacré aux participations d’Espace 251 Nord à la Biennale de Venise, reprenait une sélection de 35 artistes. Leurs œuvres se donnaient à voir sous l’angle de l’inquiétante étrangeté — un concept freudien, qui définit ce qui nous est familier et qui pourtant perturbe.

En revanche, le second volet, présenté au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris, se distingue du premier par la mise en évidence de plusieurs préoccupations:
> le corps de l’artiste
> les psychologies et mythologies individuelles
> l’identité
> la figure du double
> la notion de liberté et l’enjeu de la différence
> le jeu d’échelle
> l’objet détourné
> le travestissement
> le drolatique.

L’intitulé se réfère à l’écrit de Miguel Cervantès, «Le colloque des chiens», et se profile comme métaphore pour appréhender la gestion de la création au travers des sphères entre inclus, IN et périphérique, OFF.

«Le colloque des chiens. Off Collection — Biennale di Venezia. Part II»
La production effrénée d’images, issues de la société devenue en tout état de cause médiatique, concourt à l’omniprésence du visuel dans le quotidien urbain et domestique. Les effets de ce matraquage ne font plus aucun doute quant à l’assujettissement psychologique qui en résulte. Dans ce contexte, les œuvres présentées par «Le colloque des chiens. OFF Collection-Biennale di Venezia. Part II», via l’usage de la métaphore, pointent l’aliénation physique et mentale qui s’envisage, par exemple, dans la chorégraphie du corps. Elles interrogent aussi notre sphère personnelle dans notre relation à autrui.
Les enjeux d’ordre symbolique engagés par les démarches artistiques s’appuient sur des domaines de pensées tels que la psychanalyse, la sociologie, la communication, la politique, la philosophie, ainsi que sur les codifications qui en découlent: les codes sociaux et moraux, les normes éducatives et culturelles. L’actualisation de ces questions historiques laisse entrevoir des éléments de ruptures et de provocations nuancés.

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