ART | EXPO

L’art de la guerre

09 Juin - 21 Juil 2012
Vernissage le 08 Juin 2012

Artiste des nouveaux médias amoureux de la peinture, Alain Josseau opère sur les images un véritable travail de scrutation, de discernement, de manière que la vérité des images, non pas tant ce qu’elles représentent, affleure à la conscience de celui qui regarde et affute l’acuité de son regard.

Alain Josseau
L’art de la guerre

L’artiste propose un travail constitué tel un puzzle, au sens réel comme figuré. Par l’art du diorama, du dessin au fusain, il intègre par avance des codes de représentation qui vont nous indexer des points de vue nous faisant envisager ses représentations de manière particulière et globale à la fois. Il instille des preuves de la réalité à travers un choix d’inspiration banal (télévision, vidéo-surveillance, jeux vidéos…), pour mieux nous renseigner sur ce que la mosaïque d’écrans doit nous révéler: notre propension à être blasé, à banaliser la réalité pour mieux la confondre avec la fiction. L’oeuvre d’art est un puzzle déjà souvent constitué visuellement, qui réclame les même opérations d’analyse et de recoupement des indices, mais cette fois au niveau du sens. On s’informe, on cherche les clés, on revit le cheminement intellectuel de l’artiste. Le terme «mosaïque», comme technique formelle ancestrale, s’applique naturellement aux principes cognitifs régissant toute perception, y compris celle de l’art.

Alain Josseau réalise un travail qui est constitué comme un puzzle, au sens réel comme figuré. Il intègre par avance des codes de représentation qui vont nous signifier la voie à emprunter, nous indexer des points de vue qui vont nous faire envisager les choses de manière particulière et globale à la fois. Il instille des preuves de la réalité à travers un choix d’inspiration banal (la télévision, internet, la webcam, la vidéo-surveillance, les jeux vidéos…), pour mieux nous renseigner sur ce que la mosaïque d’écrans doit nous révéler sur nous-même: notre propension à être blasé, à banaliser la réalité pour mieux la confondre avec la fiction. Que ce soient dans Time surface 4 ou 3 minutes, la diégèse (ou temps de la narration, de la fiction cinématographique), se redéfinit telle une concaténation de moments rapportés sur une seule image finale; chaque détail venant s’ajouter au puzzle. L’artiste nous autorise à douter des images véhiculées par les médias, en nous faisant découvrir l’envers du décor, la fabrique des images sur moniteur… La guerre devient numérique, au sens où les technologies innovantes subsument la réalité en écartant tout rapport direct, même en termes de combat.

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